30 juin 2014

Carrière et mutations

CAPA titularisation des agrégés - Contestation de note administrative - PACD/PALD - Congés formation

Bilan de la CAPA

Pour la titularisation, les stagiaires agrégés en renouvellement ont été contactés directement, les autres sont validés (parfois un peu plus tard que le 01/09/2014) s’il y a eu plus de 36 jours d’arrêt au cours de l’année).

Pour les congés de formation professionnelle, pour les agrégés, un contingent de 72 mois est attribué, 22 mois pour les agrégés de moins de 10 ans d’ancienneté (12 candidats), 50 mois pour les plus de 10 ans (22 candidats). Ce contingent reste insuffisant même si le plus faible nombre de demandes donne un ratio « correct » en terme de temps d’attente : seulement 10 collègues sur les 34 demandeurs agrégés de l’Académie sont satisfaits, dont 3 prioritaires (déjà en congé cette année et ayant obtenu un mi-temps, 6 mois ou 10 mois en 2013-2014 et prolongé en 2014-2015). Les congés ont été attribués pour 6 mois maximum : nous l’avons dénoncé, ce qui nous permis d’obtenir pour 3 collègues un congé de 10 mois. Pour un agrégé de moins de 10 ans d’ancienneté, il fallait avoir fait 3 demandes de même pour les agrégés de plus de 10 ans d’ancienneté.


Déclaration de la FSU pour cette CAPA

Mesdames, Messieurs,

Nous nous félicitons des résultats de la CAPN hors classe des agrégés la semaine dernière où 127 agrégés de Lille ont été promus dont 120 collègues au 11e échelon et 7 au 10e échelon. Sur les 66 collègues au 11e échelon avec au moins 3 ans et un jour d’ancienneté dans l’échelon, 47 ont été promus. Les 11+4 non promus sont ceux qui sont des listes d’aptitude de 2011 et après ou ceux qui ont eu un avis Très Honorable du recteur qui sont au nombre de 4. Ces résultats nous encouragent à poursuivre notre action en mettant la priorité sur les collègues arrivés au terme du dernier échelon de la carrière de la classe normale.

Cette CAPA, au cours de laquelle nous aurons de nouveau à traiter de cas de contestations de notes, nous permet de remettre en avant nos mandats sur l’évaluation avec comme point essentiel le fait de vouloir déconnecter la notation de l’avancement, ce dernier doit être linéaire pour tous et permettre de parcourir l’ensemble de la carrière au rythme le plus favorable, mais aussi de continuer à avoir une double évaluation, administrative et pédagogique.
Car, comme l’an dernier, nous tenons à redire que les modalités d’évaluation des enseignants ne sont pas satisfaisantes. La notation pédagogique est trop aléatoire pour permettre un examen équitable des situations. Retards d’inspection ou pratiques de certaines inspections nuisent à la visibilité voire à la crédibilité de cette partie, que nous considérons comme fondamentale, de notre évaluation. Les pratiques d’évaluation diffèrent selon les disciplines. L’évaluation n’est plus pour certains corps d’inspection la mesure de la valeur professionnelle des collègues, mais un outil de gestion, parfois finement utilisé, pour les avancements d’échelon et pour l’accès à la hors classe. Des disparités de notation selon le genre existent, notamment concernant l’échelon 10 qui est stratégique pour l’accès à la hors classe.
Les collègues, victimes de retard d’inspection, ne sont plus rattrapés car le rafraîchissement des notes (2 points de plus par échelon franchi depuis la dernière inspection si 5 ans écoulés depuis) mis en place en 2009 est resté sans lendemain alors que pour les certifiés, cette pratique est institutionnalisée. Ceci lèse des collègues en les plaçant rapidement dans la zone C de la grille de notation.
Qu’il s’agisse de l’évaluation pédagogique ou de l’évaluation administrative, nous sommes loin encore d’une évaluation visant à fournir aide et conseil aux collègues, loin d’une évaluation contribuant à améliorer le service public.
L’arbitraire semble toujours régner en maître dans le processus d’évaluation, d’une part parce que le statut des IPR et leur déconnexion d’avec les réalités du terrain ne leur permet nullement d’être indépendants par rapport aux réformes et expérimentations ; d’autre part parce que la fonction de Chef d’établissement, le pilotage à la performance, la logique du management ne peuvent qu’augmenter les pressions exercées sur les enseignants.

Alors que Benoît Hamon veut en finir avec les notes sanctions à l’école et prône une notation plus « bienveillante », l’académie de Lille, à la pointe, pourrait commencer de revoir l’évaluation pédagogique et administrative des enseignants, en mettant en place une évaluation qui « stimule au lieu de décourager ».
Nous sortirions enfin d’une infantilisation de la profession et de pratiques pédagogiques convenues ; cela permettrait de vrais échanges de confiance avec l’inspection, un réel travail en équipe débouchant sur une amélioration des pratiques pédagogiques.

Concernant les postes adaptés, nous réclamons à nouveau une réelle mise en place d’une seconde carrière des enseignants dont on sait qu’elle est quasiment inexistante, faute de postes ailleurs et faute de dispositif efficace facilitant les reconversions en dehors de l’éducation nationale.
Nous avons vu cette année augmenter le nombre de personnels en situation de handicap et demandant un allègement de service. Malheureusement les crédits accordés pour ces allègements se faisant sur le reliquat d’ETP de PACD, l’ensemble des demandes n’a pu être satisfait. Nous vous demandons de bien vouloir réabonder cette ligne budgétaire afin de pouvoir satisfaire plus de demandes. Quand seront examinés les recours que plusieurs collègues ont fait concernant ces allègements ? Et combien de personnes sont concernés par ce refus d’allègement ? Certains collègues se verront contraints de prendre un temps partiel de droit pour pouvoir continuer à travailler et cela n’est pas acceptable ; d’autres, parce qu’ils ne peuvent pas se permettre de prendre un temps partiel, se retrouveront peut-être dans une situation tellement difficile que la seule solution pour eux sera de se mettre en congé.

Concernant les congés de formation professionnelle, même si presque toutes les 3es demandes sont satisfaites, nous demandons à ce que les collègues qui demandent 10 mois puissent les obtenir : seul un collègue pourra bénéficier de 10 mois à la rentrée prochaine.

Depuis 4 ans maintenant, le ministère a décidé de retirer les stagiaires, sans concertation, du tableau d’avancement lorsqu’ils pouvaient prétendre à un avancement autre que celui de l’ancienneté. C’est une rupture d’équité, selon nous, avec d’autres situations, les collègues en classement par exemple suite à l’intégration par liste d’aptitude, qui eux concourent dans le tableau au trois rythmes d’avancement. Nous demandons donc que tous les stagiaires soient réintégrés dans leur droit à avancement.

Nous tenons à remercier les services et tout particulièrement Monsieur Martin pour le travail effectué pour les préparations des CAPA des agrégés.

Enfin, je tenais à remercier les commissaires paritaires du SNES qui arrivent en fin de mandat et qui ne vont pas le renouveler pour leur dire tous mes remerciements tant pour le travail de très grande qualité qu’ils ont effectués que pour la transmission des valeurs que le SNES a su porter.