2 avril 2017

Les établissements

STOP au mépris ! Reprendre la main sur notre métier !

Réunions imposées, injonctions, intimidations… dérives managériales… Serait-ce la nouvelle méthode pour mettre fin à la crise de recrutement que connaît l’Éducation Nationale et motiver les enseignants ? Il serait urgent que les représentants de l’institution, qui n’ont pas ou plus d’élèves devant eux respectent et écoutent les professionnels de l’éducation et de terrain que nous sommes !

Nous vous livrons ici un premier témoignage de collègue ayant été contraint par le recteur d’assister à une réunion hors temps de service sur le thème du cycle 3, édifiant…

Continuez de nous envoyer vos témoignages des dérives que vous subissez, il est plus que temps de mettre fin à ce genre de pratiques intimidantes et culpabilisantes. La société via les médias pointent régulièrement les enseignants comme responsables des difficultés des élèves mais qui sont réellement les décideurs, qui sont les responsables des réformes imposées, qui sont les responsables des changements de programmes, des méthodes ou « modes » pédagogiques… ?
Imposer, décider lorsque l’on est derrière un bureau et non devant 30 élèves… ce n’est, en effet, pas très compliqué !


Témoignage

J’ai assisté hier en réunion plénière, 3 heures banalisées de 13h30 à 16h30, à une information sur "la pédagogie différenciée" animée par un IEN (Inspecteur Education Nationale). Les professeurs des écoles du secteur étaient aussi présents.
Durant 2 h 30, un monologue, avec quelques séquences de vidéo indigestes, nous a été proposé. Mme l’inspectrice, très directive, a commencé la séance en demandant au collègue chargé de la liaison école/collège de se déplacer et de venir devant. Ce qu’il a refusé et l’a certainement contrarié !

Durant la séance, Mme l’inspectrice a refusé tout dialogue ; interpellant très agressivement les quelques collègues qui ont osé poser des questions. Voici quelques unes de ses remarques :
 " Qui êtes-vous, vous ?", l’important est surtout la façon brutale de le demander...
 "Vous êtes un élément perturbateur" asséné de la même façon...
 "Je ferai remonter au DASEN si vous continuez", à une autre collègue...

Aucun professeur des écoles n’a osé prendre la parole. La réforme ne prône-t-elle pas la bienveillance... Assurément, cette dame ne connait pas la définition de ce mot... Et que dire des personnes qui parlent de pédagogie différenciée et qui sont incapables de l’appliquer... à un public pourtant, à la base, respectueux !

Elle nous a reproché notre "incorrection" parce que nous désirions participer... En fait, nous n’avions pas compris que cet échange était unilatéral...
Est ce possible en 2017 de museler la parole ???? L’intimidation est-elle devenue la règle ?