Après 48h d'une colère grandissante des personnels, le ministère rétropédale sur la suppression des HSE au 3eme trimestre. Prochaines étapes pour le SNES-FSU : l'abandon du choc des savoirs et la revalorisation salariale !

L’annonce du gel des HSE pour la fin de l’année scolaire (afin de rentrer dans les clous des coupes budgétaires décrétées par Bercy) en début de semaine a suscité une colère grandissante chez les personnels des collèges et des lycées, indignés par cette nouvelle marque de mépris gouvernemental. Après 48h d’une pression grandissante (début de mobilisation des collègues, intervention du SNES-FSU auprès du ministère, témoignages des professeurs pour illustrer les conséquences concrètes de cette disparition des HSE, communiqués des personnels de direction, en particulier le Snupden-FSU qui avait donné l’alerte en début de semaine), le ministère nous a rejoué un épisode désormais bien connu de la maison Education nationale : ordre, contre-ordre, désordre ! Le mercredi 1er mai, pour l’épisode 2737, il annonce aux organisations syndicales, puis par un communiqué, que les HSE sont rétablies pour la fin de l’année ! Face à la pression, le gouvernement a reculé.

Mardi 30 avril

Mercredi 1er mai

Et maintenant ? Des coupes budgétaires toujours d’actualité !

Cet épisode montre que la mobilisation des personnels peut porter ses fruits. Elle souligne aussi la très grande désinvolture et le mépris du gouvernement pour l’Éducation nationale qui a pensé que rayer d’un trait de plume une ligne de crédits budgétaires serait indolore pour les établissements, les personnels et les élèves.

Si les HSE sont rétablies pour la fin de l’année, les coupes budgétaires sont toujours d’actualité. Le ministère de l’Éducation nationale doit toujours trouver 682 millions à rendre à Bercy. Depuis trois mois, le ministère oscille entre explications laborieuses et grand concours Lépine pour trouver des millions à économiser. L’objectif d’une diminution d’un tiers des HSE pour l’année 2024 est toujours en cours et pourrait donc être réalisé à la rentrée 2024. Elle pourrait se faire notamment en lien avec un renforcement du pacte, afin de tordre le bras des personnels pour y entrer (voir le compte-rendu de la réunion « bilan du pacte » « Le pacte, c’est toujours un échec et ça n’a pas marché ») La lutte pour des moyens pour l’Ecole publique et une revalorisation des personnels (pas en heures supplémentaires ou en pacte) est loin d’être terminée !

Un pilote dans l’avion ?

Entre le président de la République qui a fait de l’Éducation nationale son « domaine réservé », Gabriel Attal qui a prétend avoir emmené l’École à Matignon et la ministre de l’Education nationale, le centre de gravité du ministère semble pris dans un jeu de billard à plusieurs bandes, dans lequel entre aussi occasionnellement le locataire de Bercy. Si la ministre a le poids politique pour revenir sur cette décision budgétaire (prise par le ministère de l’Economie et des finances), au nom du bon fonctionnement des établissements et de la reconnaissance du travail des personnels, et ainsi montrer qu’elle pilote pleinement le ministère, alors elle doit aussi tirer les conclusions qui s’imposent sur d’autres dossiers. Face à la mobilisation des personnels et aux problèmes prévisibles posés par le Choc des savoirs, il faut abandonner ces mesures. « Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires et des moyens pour l’Ecole publique ! »

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