Les contingents de promotions* pour l’accès à la hors classe et à la classe exceptionnelle ont enfin été communiqués !

* c’est à dire le nombre de promotions accordées pour chaque corps au sein de notre académie

Classe exceptionnelle : des ratios différents d’un corps à l’autre, créés pour bloquer la carrière des personnels du second degré

Le ministère a fait le choix de ratios de promotions différenciés, d’un corps à l’autre : 29 promotions pour 100 PE promouvables, 9 promotions pour 100 certifié.es promouvables (idem pour les PLP), 7,5 promotions pour 100 PsyEN promouvables, 10,5% pour 100 CPE promouvables (idem pour les PEPS), 13,5% promotions pour 100 agrégé.es promouvables.

Avec de tels contingents, il sera impossible, pour une écrasante majorité de collègues du second degré, de voir leur carrière se dérouler sur trois grades. Inacceptable pour le SNES-FSU : l’absence de perspective d’accès à la classe exceptionnelle pèse lourdement sur la rémunération des personnels, leur pension et de fait, sur l’attractivité du métier. Pour le SNES-FSU, l’égalité de traitement entre les enseignants, CPE, PsyEN, impose que deux collègues promouvables à la classe exceptionnelle devraient avoir la même probabilité d’être promu.es, à ancienneté et à valeur professionnelle égales, quel que soit le corps auquel elles et ils appartiennent, quel que soit leur affectation ou leur niveau d’enseignement.

Le SNES-FSU revendique une carrière pouvant être parcourue sans obstacle de grade. Comme pour la hors-classe, il est possible de faire de la classe exceptionnelle un débouché de carrière pour tous !

Hors Classe : quels ratios ?

Alors que cela ne faisait pas partie des propositions initiales du Ministère, le SNES-FSU et les syndicats de la FSU ont imposé suite à la massive mobilisation des personnels contre la réforme des retraites l’augmentation du ratio de promotion à la hors-classe : la proportion de collègues promouvables qui seront promus passe de 18 % à 21 % dès la campagne 2023, puis 22 % en 2024 et 23% en 2025. Cela contribue à poursuivre l’élargissement de l’accès à la hors-classe engagé avec la revalorisation PPCR.

Concernant les nouvelles perspectives à venir, alors que le ministère avait présenté de nouvelles mesures de carrières, qui devaient contribuer au raccourcissement de la carrière en classe normale, l’austérité budgétaire voulue par Bayrou vise à renoncer aux maigres avancées présentées à l’occasion du dernier CSA ministériel aux organisations syndicales. Preuve, s’il en fallait vraiment une, que le gouvernement n’a jamais eu l’intention de valoriser nos carrières et de répondre à l’urgence salariale !

Le SNES FSU continue de revendiquer une refonte de nos carrières, avec notamment la fusion de la classe normale et de la hors classe, avec un rythme d’avancement le plus favorable possible.