27 juin 2022

Les articles des Bulletins Académiques

BA327 - Allègements de service , bonification médicale

Le handicap : un privilège ?
Ces dernières semaines de nombreux et nombreuses collègues en situation de handicap se sont vu refuser les allègements de service demandés, et pourtant octroyés les années passées. Nous étions habitués à ce que l’enveloppe allouée ne permette pas de satisfaire l’ensemble des demandes ; mais, plus surprenant, aucun élément médical n’a été demandé aux collègues et le refus n’a pas été motivé par des éléments médicaux. Seule réponse apportée par l’institution aux personnels concernés : "Sollicitez donc un temps partiel de droit…" Propos indignes compte tenu des situations médicales souvent lourdes et du contexte d’inflation ! Non, les personnels en situation de handicap n’ont pas les moyens de perdre du pouvoir d’achat faute de reconnaissance et de soutien de la part de leur employeur. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que certains veulent reculer l’âge de la retraite et que les budgets alloués pour les aménagements des personnels en situation de handicap ne cessent de diminuer. Ce que n’a pas manqué de dénoncer le Snes-FSU lors du CTA du 14 juin.
Autre surprise, dans le cadre du mouvement intra académique, la bonification médicale demandée au titre de la RQTH des agents a pu être accordée de façon très aléatoire et incohérente. Sur les conseils du Snes-FSU, les collègues se sont rapprochés du service compétent pour contester leur barème et comprendre la façon dont ces points ont pu être attribués. Parmi les éléments d’explication, la médecine de prévention a avancé qu’il ne fallait pas « léser d’autres agents qui postuleraient sur certains de ces postes sans bonification ». Traduction : Désormais, si tu es handicapé, tu es privilégié ! Il ne faudrait pas non plus en profiter ! Ces réponses sont méprisantes et inacceptables !
Le Snes-FSU exige le strict respect de la loi de 2005 ainsi qu’une prise en considération humaine de la situation médicale des agents concernés. Pour cela, les enveloppes budgétaires doivent être abondées et les réponses apportées par l’institution respectueuses et décentes.

Maeva Bismuth