A la demande de FSU qui doit insister chaque année pour l’obtenir, un groupe de travail s’est réuni sur les examens ; l’occasion, pour nous de dénoncer les conditions parfois inadmissibles dans lesquelles ils s’organisent, de proposer des améliorations pour les convocations, de rappeler nos revendications...sans toujours être entendus .

Seule la FSU a lu une déclaration.

Le secrétaire général adjoint insiste sur la volonté de dialogue. Un diaporama nous est présenté ; nous demandons à ce qu’il nous soit communiqué.

BILAN des EXAMENS

DNB

 Un tableau-bilan des aménagements d’épreuves traduit une forte hausse avec des impacts importants sur l’organisation : plus de salles, d’enseignants. La FSU relève le plus grand nombre d’aménagements, en proportion, pour le privé .
 Le report des épreuves du DNB a généré 6 fois plus de candidats aux épreuves de remplacement, absentéisme faible (2,92% en 2019 contre 2.87% en 2018, 13 centres d’examens mobilisés)
 Les demandes fréquentes de « déconvocation » des collègues qui n’ont pas de 3e ne peuvent pas toujours être honorées en raison du besoin important en correcteurs. En outre, la Dec n’a pas les informations sur le service de l’année, le fait que certains sont stagiaires. La FSU suggère l’usage de l’informatique et/ou une meilleure communication entre les services pour repérer les situations ; mais le Secrétaire Général reste prudent ; il faut vérifier le respect de la RGPD. La DEC considère que c’est au chef d’établissement de faire remonter les informations au moment de la réception des convocations . Nous expliquons que c’est rarement le cas puisque les convocations nous sont transmises directement .Nous suggérons de faire remonter les informations en amont et demandons en tout état de cause qu’une communication en direction des Chefs d’Etablissement soit faite et/ou et de prévoir un cadre dans le document d’émargement reçu en mars. La Dec répond qu’elle préfère un document séparé, l’envisage en collège notamment pour qu’il y ait rotation des collègues. Pour nous, ce document doit être simple et accessible à tous les collègues ; un courrier individuel comme indiqué jusqu’à présent est dissuasif. Le doyen des IPR confirme qu’ on essaie de ne pas convoquer des stagiaires, ce qui reste problématique pour certaines disciplines. Sur les demandes de déconvocation des collègues qui n’auraient pas enseigné dans le niveau dans l’année, il invoque les cycles. La FSU rappelle que pour certaines disciplines, il y a des repères annuels. Un bordereau sera envoyé désormais aux établissements avec le listing des professeurs à convoquer : ce sera l’occasion de saisir un problème.

BILAN DU BAC

Le rectorat revient sur l’expérimentation de la dématérialisation de la correction et en tire un « bilan positif » . La FSU rappelle que les avis des collègues diffèrent selon les disciplines, plus favorables pour les sujets comportant des items séparés que pour les disciplines à dissertation ; elle évoque également les problèmes matériels, de connexion, et demande quelles consignes seront données pour venir en aide aux collègues. Le SGEN-CFDT évoque un retour positif sur l’application ergonomique. La FSU pense qu’il faut prévoir des salles dédiées pour les collègues qui le souhaitent et qui n’auraient pas un matériel suffisamment performant chez eux (écran trop petit, mauvaise connexion...). C’est à l’employeur de fournir l’outil de travail.

Rémunérations  :
La FSU intervient sur la rémunération, au DNB, des copies de sciences à seulement 50% : la correction ne se résume pas à apposer une note. Le rectorat répond que l’application est paramétrée ainsi . La FSU s’étonne que, dans ce cas, seule la moitié des copies soit comptabilisée.
La FSU demande un constat des dépenses liées aux frais de déplacement et à la correction. Elle demande aussi que la réponse concernant la prise en compte par l’employeur des frais de déplacement dans la métropole soit précisée (sur la base d’un abonnement, pour des épreuves ponctuelles, c’est inadapté...)

A la FSU qui revendique depuis longtemps que la réelle durée des interrogations à l’oral soit prise en compte pour la rémunération, le secrétaire général explique que seule la durée de l’épreuve est prise en compte ; pour l’EAF, l’épreuve dure 20 mn et donc, ce sont ces 20 mn multipliés par le nombre de candidats qui sont rémunérées ; la FSU proteste vigoureusement et dénonce une forme de mépris qui se traduit par une lecture très restrictive du BO dans lequel figurent également les temps d’accueil et d’évaluation de 2x 5 minutes et le temps de surveillance. En réalité, il s’agit de 30 minutes : faut-il dire aux collègues de ne pas accueillir, de ne pas évaluer, de ne pas surveiller ? Le secrétaire général explique que ce n’est qu’une indemnité, en plus de la rémunération. La FSU explique que le rôle d’une indemnité est de couvrir la surcharge de travail par rapport au temps habituel et les frais éventuels : l’indemnité versée ne couvre même pas les frais de garde supplémentaires pour de jeunes parents, par exemple.

Épreuves communes du baccalauréat

Nous avons la confirmation qu’un comité de suivi académique existe ; la FSU s’étonne que les représentants des personnels enseignants n’en fassent pas partie. Les membres en sont l’inspection, le Secrétaire général et un représentant des chefs d’établissement.

Le calendrier des épreuves est communiqué . La FSU souligne le risque de fraude lié aux consignes de la rectrice : pas de salle au format examen, pas de date unique. Elle attire l’attention sur le fait que les sujets vont circuler rapidement. Ces consignes ne sont pas tenables. Le Sgen intervient pour rappeler qu’il est pour la suppression de ces épreuves au profit de 40% de vrai contrôle continu. Il mentionne une ville où les lycées font le choix de sujets communs à plusieurs établissements et trouve cela bizarre et compliqué. Le rectorat répond que rien ne s’y oppose. Nous imaginons que c’est une décision qui veut sans doute limiter le risque de fraude. La banque de sujets sera à terme accessible au public, nous dit le rectorat. Pour la FSU, ce n’est vraiment pas rassurant.

Pour répondre à nos interrogations, le rectorat nous explique que c’est le Chef d’établissement qui choisit ses correcteurs, sauf lorsqu’il n’y aura qu’un seul correcteur par lycée ( langues rares ou un seul professeur de spécialités) ; dans ce cas, la DEC recevra les copies et les attribuera ; mais des décisions sont encore à prendre au niveau national.

Concernant le choix de sujets, le doyen des IPR explique que l’ académie est très impliquée pour produire des sujets, et dans leur renouvellement. Les inquiétudes ont été remontées à l’Inspection générale. L’inspection doit répondre à de très nombreuses demandes dans l’académie (600 sujets en LV, classés en 7 axes !!!!) . En réponse à notre question, le représentant des chefs d’établissement explique qu’il réunira l’ équipe de la discipline et leur laissera le choix, entre les sujets dupliqués. Nous soulevons le problème éthique qui consistera à continuer à dispenser des cours en ayant connaissance des sujets.

La question de la rémunération est posée : le secrétaire général explique qu’il n’y a pas d’informations pour l’instant, qu’elle existera mais sera sans doute d’un montant inférieur à l’indemnité actuelle, que . l’examen doit être prioritaire sur l’Emploi du Temps.

La FSU pose le problème du format des épreuves d’1h ou 2h alors que les séquences de cours sont de 55 mm ; elle ajoute que les cours ne se tiennent pas forcément 2 h d’affilée et qu’il peut y avoir des 1/3 temps à ajouter … ; à ce propos, les demandes d’aménagements seront-elles déjà accordées ? Le rectorat répond que la procédure est simplifiée cette année, qu’il s’agit de reprendre les aménagements notifiées pour le DNB. Nous rétorquons qu’il peut y avoir des situations nouvelles.

Le secrétaire général propose la création d’un groupe de suivi avec les organisations syndicales à côté du groupe avec les chefs d’établissement . La 1re réunion pourrait avoir lieu en Décembre et la seconde entre les deux séries d’épreuves.

Dématérialisation des descriptifs de l’EAF

Le rectorat nous interroge sur la possible dématérialisation des descriptifs de l’EAF . Nous répondons que nous n’y voyons pas d’avantages s’il s’agit d’imprimer les descriptifs à l’arrivée : nous avons besoin des textes pour interroger les candidats que nous n’imaginons pas faire passer derrière un écran. Nous avons des retours plutôt négatifs d’autres académies : les collègues expliquent que dans un temps très court, ils doivent prendre le temps de tout imprimer avant de travailler sur les textes. Le secrétaire général annonce que la décision sera prise par la rectrice.

Au final, nous sommes ressortis avec beaucoup d’inquiétudes : à deux mois des premières épreuves communes du baccalauréat, beaucoup de questions restent sans réponse. Nous apprenons d’ailleurs que en raison "de problèmes informatiques" la banque de sujets n’ouvrira que le 9 décembre et non le premier comme prévu. De qui se moque le ministère ? . Nous rappelons notre demande de suppression de ces épreuves.
Concernant la rémunération des oraux des épreuves classiques du bac, ou de la correction des épreuves communes du baccalauréat, des écrits de l’épreuve de science du DNB, nous n’avons eu aucune réponse satisfaisante.
Et après, on nous explique qu’il faut revaloriser le métier enseignant ! Mais qui peut y croire ?