Chaque année, la section académique du SNES-FSU est interpelée par des collègues sur des situations de dysfonctionnements et de souffrance liées à la manière de diriger l’établissement. Outre les conseils donnés via ses permanences et des heures d’information syndicale, le SNES-FSU accompagne et soutient les équipes dans leurs démarches afin de retrouver un climat de travail propice et serein. Si le dialogue doit être recherché avec la direction afin de corriger ce qui présente un dysfonctionnement, il apparaît, hélas, des situations de crise où il devient impossible de dialoguer et d’espérer une amélioration du climat de travail. Dans ces cas, le SNES-FSU intervient auprès les autorités académiques (recteur, DRH, DASEN) pour signaler les dysfonctionnements.
Des militants de la section académique du SNES-FSU accompagnent également les équipes en audience au rectorat ou à la DSDEN afin de rendre compte des faits qui génèrent, au sein d’un établissement, des situations de tensions et de souffrance. L’employeur a l’obligation de protéger et favoriser la santé des agents qui sont sous sa responsabilité. C’est donc aux autorités académiques d’agir rapidement afin que le travail dans ces établissements ne porte pas atteinte à la santé et l’intégrité physique et mentale des collègues.
L’année dernière, pour deux collèges de l’académie, l’administration n’a pas joué son rôle protecteur et a conduit, malgré de multiples alertes, le SNES-FSU et les équipes concernées à déposer des préavis de grève pour la rentrée si les directions étaient maintenues dans les établissements. Au collège de Marquise, nous avons aussi obtenu une enquête de la F3SCT (Formation Spécialisée en matière de Santé, Sécurité et Conditions de Travail) dont la délégation s’est rendue sur place, et a permis que les collègues soient reçus le 17 juillet, en audience au rectorat. Ces situations de blocage auraient pu être évitées si les autorités académiques avaient pris rapidement la mesure des problèmes et n’avaient pas « jouer la montre » en essayant de minimiser la gravité de la situation ou de rejeter la responsabilité de la crise sur une partie des collègues de ces établissements. Le SNES-FSU ne peut que regretter cette inertie des autorités académiques qui a amené des personnels à se mettre en grève, comme au collège Lazarro de Marcq-en-Baroeul, pour se protéger et obtenir de leur employeur des conditions de travail sereines pour eux et leurs élèves. En cas de difficultés, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec la section syndicale académique du SNES-FSU. Ses militant.es seront à vos côtés pour vous informer et vous conseiller.
Willy Leroux et Thierry Quêtu