Si dans ses lignes directrices de gestion l’administration répète que les opérations de mobilité se font en toute transparence et dans le souci de l’égalité professionnelle, en réalité nous faisons cette année deux pas en arrière :
– Suppression de la bonification « Parents Isolés » (suite à un avis du Conseil d’État), qui concernait majoritairement des femmes, et ce malgré la mise en œuvre du plan « égalité professionnelle » dans l’Éducation nationale.
– Création d’un mouvement national sur postes à profil (« POP ») : dans la continuité des annonces du Grenelle et du discours d’ E. Macron à Marseille, le ministère introduit un mouvement spécifique lui permettant de contourner les règles générales des mutations et de s’affranchir du barème, pour affecter sans motif particulier en toute opacité.
Ces deux évolutions importantes, dénoncées par le SNES et la FSU, ne seront pas sans conséquences sur le mouvement intra-académique, par ailleurs à nouveau marqué par les suppressions de postes et un blocage important de supports visant à accueillir les stagiaires temps plein des nouveaux concours (voir ci-dessus). De plus, à cause de la suppression du contrôle des opérations par les commissaires paritaires depuis deux ans, et en l’absence de publications des barres à l’issue du mouvement intra-académique, le traitement des mutations se fait dans une opacité absolue.
Le SNES et la FSU continuent de militer pour une réelle transparence dans les opérations de mobilités et pour des règles justes qui garantissent l’équité de traitement. Les dispositions nouvelles dégradent ces principes. C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire de se rapprocher du SNES et de ses élu.e.s au moment des opérations de mutation pour élaborer la meilleure stratégie possible, garantir le respect de ses droits à la mobilité, voire en conquérir de nouveaux.
Maeva Bismuth