Alors que le président de la république s’est fait élire avec la promesse de « maintenir le pouvoir d’achat des retraité.e.s » et que le récent rapport de la DRESS montre que le niveau de vie médian des retraité.e.s a baissé (-1,9% entre 2017 et 2018), le rapport Vachey, remis au gouvernement le 15 septembre, avance de nouvelles mesures particulièrement régressives : par exemple la réduction du plafond de l’abattement de 10% appliqué pour le calcul de l’impôt sur le revenu des retraité.e.s.
Cela conduirait des retraité.e.s jusque là non-imposables à devoir payer l’impôt (et tout ce qui en découle : redevance télé, avantages sociaux ...) et serait synonyme pour beaucoup d’autres d’une augmentation supplémentaire.
Cet abattement est souvent présenté comme l’égal des frais professionnels pour les salarié.e.s. Il n’en est rien : un arrêt du conseil d’État du 22 décembre 1965 affirme clairement qu’il est accordé (Article 158-5-a, 2° et 3° alinéas du Code Général des Impôts) sur des revenus comme les pensions d’invalidité, les pensions alimentaires ou les rentes versées en cas de divorce.
Dans ce même rapport, sont aussi avancés une nouvelle augmentation de la CSG (de 8,3 à 9,2%) et
un durcissement des critères d’attribution de l’APA. Stigmatisé.e.s, sacrifié.e.s pendant la crise, pressuré.e.s depuis des années, les retraité.e.s, qui ont travaillé et cotisé toute leur vie, ne se laisseront pas faire.
Dernière action : envoi d’une carte-pétition à l’Elysée le 17 novembre.
Agnès Huret