Dans son édition datée du 12 novembre, le Figaro Magazine a osé titrer en Une : « Ecole - Comment on endoctrine nos enfants - Antiracisme, Idéologie LGBT+, Décolonialisme... Enquête sur une dérive bien organisée ».
Une fois l’écœurement (difficilement) dépassé, nous dénonçons au Snes-FSU une opération de communication politique, conforme aux élucubrations du Ministre Blanquer sur l’existence d’une « idéologie Woke » ... Avec une nouveauté tout de même : les personnels de l’Education Nationale seraient les agents complices du « séparatisme » qui menace la République.
Une opération qui passe bien sûr sous silence les coups portés par l’actuelle majorité à l’Ecole (410 emplois supprimés pour la rentrée 2022, 7 900 emplois supprimés dans les collèges et lycées en 5 ans), mais qui veut aussi la justifier par un « récit » complotiste et délirant : dans une société communautariste gangrenée par la violence, il faut une main ferme pour lutter contre l’embrigadement de la jeunesse par des fonctionnaires fanatisés (et protégés par leurs statuts) ...
Il s’agit donc ainsi, en creux, d’appeler à accélérer la mise sous tutelle de nos métiers (plan locaux d’évaluation, autoévaluation, réforme de la formation, « formation à la laïcité », etc.).
Le dossier du Figaro n’est finalement que la traduction d’un projet politique hostile à toute idée de lutte contre les oppressions et à toute transmission de savoirs critiques.
Un projet d’Ecole aux antipodes de celui que nous défendons au Snes-FSU : démocratique, émancipateur et exigeant pour toutes et tous.