Malgré une réforme du baccalauréat que nous continuons à combattre, il reste quelques (pas suffisamment) épreuves terminales pour le bac et les BTS et nous sommes attentifs à leur bon déroulement ainsi qu’aux conditions de travail des collègues. Nous intervenons également pour le DNB
A ce comité de suivi, nous sommes intervenus comme régulièrement, depuis septembre dans les comités de suivi des examens de manière générale (8 septembre, 29 novembre, 8 février, 11 avril ) mais aussi sur des situations particulières pour que les collègues ne soient pas en difficulté.
Ainsi, nous avons obtenu, au fur et à mesure des années :
au niveau national :
EAF :
a) un vote majoritaire au CHSCT du ministère de l’Éducation nationale qui a rendu des préconisations concernant l’EAF le 3 décembre 2021 (voir l’ article : https://www.snes.edu/article/eaf-ne-pas-y-laisser-sa-sante/). Sur la base d’un rapport très précis et très documenté, ce sont les avis proposés par la FSU qui ont été votés. Voir aussi : https://www.snes.edu/article/eaf-les-revendications-du-snes-fsu-aupres-des-instances/
b) la dispense de surveillance d’épreuves en juin pour les enseignants de lettres de correction au baccalauréat officiellement actée (Cf. le BO n°35 du 22 septembre 2022 : « Les enseignants chargés de la correction des épreuves de philosophie et de français sont dispensés de surveillance de ces épreuves ».)
Epreuves de spécialité :
4 demi-journées au choix pour corriger les épreuves de spécialité
au niveau académique
- la diminution du nombre de candidats à l’oral de l’EAF : 10 par jour contre 14, il y a encore quelques années
- une organisation des journées d’oraux de l’EAF qui permette aux collègues de souffler
- présence de 1 à 3 coordonnateurs par centre d’oraux d’EAF en fonction du nombre d’élèves et d’examinateurs, contrairement aux deux années précédentes où il y avait davantage de coordonnateurs isolés.
- un partage des tâches entre tous les collègues, notamment en Lettres et en Philosophie, pour les oraux de l’EAF, ceux du grand oral de spécialité et les copies des différentes disciplines : un système de péréquation précis a été mis en œuvre par le rectorat entre écrit et oraux : pour cette année, à la date du 30 mai 2023, voici les éléments de la péréquation, susceptibles d’évoluer en fonction des indisponibilités.
– Un temps plein sans oraux : 80 copies.
Les missions prises en compte lors du calcul du nombre de copies par correcteur :
– Le nombre de jours d’interrogation aux épreuves du Grand Oral et de l’oral de français est décompté du nombre de jours total de correction. Ainsi, un temps plein avec 6 jours d’oraux aura 6 jours de correction => 6*6.7) => le collègue devrait corriger 40 copies si pas d’indisponibilité.
– Les enseignants ayant corrigé en BTS auront une charge réduite de copies => soit 21 copies (au 30/05).
– Un temps plein avec oraux : exemple 6 jours interrogation EAF et 6 jours correction EAF => le collègue devrait corriger 40 copies.
– Les temps partiels sont pris en compte => Exemple d’un enseignant à 80% : mobilisation sur 9,6 jours pour l’ensemble des missions EAF : soit 6 jours pour les oraux et le nombre de copies attribués correspond à 3 jours (soit 21 copies).
– Les coordonnateurs de l’oral auront une charge réduite de copies => soit 21 copies.
Nous ne savons pas comment le rectorat compte 6 jours de correction, puisqu’il faut retirer la demi-journée d’entente et que les copies sont à rendre le mardi 4 à 12H. En réalité, c’est 5. A moins de compter le mercredi de pause entre les oraux (ce qui n’est plus une pause !). Le problème reste le vivier de correcteurs en raison des suppressions de postes qui pèsent très lourd dans les établissements et au moment des examens. - la prise en compte des temps partiels sauf si les collègues font la demande inverse ; cf. lettre de la rectrice adressée aux personnels ; nous avons demandé que la lettre de la Rectrice soit adressée à tous les personnels et que la prise en compte soit indiquée sur la convocation (c’est souvent le nombre de copies qui est diminué, ce que les collègues découvriront à la réception de leur lot)
- la prise en compte du travail tout particulier des professeurs de Français en cette fin d’année.
- l’avancée d’une demi-journée a minima de la mise à disposition des copies de Philosophie ; une nouvelle convocation sera envoyée
- Nous sommes ré-intervenus pour que les collègues correcteurs du DNB ne soient pas convoqués pour les surveillances ; s’il n’y a pas eu de recommandation institutionnelle sur les décharges de surveillance du DNB pour les correcteurs de l’écrit, le rectorat s’est engagé à faire passer ce message lors d’une réunion à venir avec les CE. Malgré notre demande d’une consigne écrite, le rectorat se retranche derrière le vademecum sur les examens où pourtant cette recommandation ne figure pas... Nous verrons si ce « message » passe bien auprès des CE de collège.
Il reste encore des batailles à remporter :
– le temps de correction des copies de philosophie est encore trop réduit ; nous continuons à demander le report de la date de saisie des notes (cf. déclaration) ; il faut alléger la charge journalière de correction en philosophie (avec un écrit avancé autour du 10 juin).
– la question de l’indemnisation des oraux (ce dossier est porté au niveau national)
– la question de la décharge de cours des collègues de Français convoqués aux oraux et/ou à l’écrit du bac et également des collègues en BTS (des avancées mais qui restent encore floues et peu connues des chefs d’établissement). Un courrier a été envoyé à la rectrice sur ce point, cf. lien ci-dessous. Au comité de suivi du 1er juin, a été acté un rappel de la situation aux chefs d’établissement lors d’une visioconférence le mardi 2 juin. Pour les BTS, les deux jours ne peuvent suffire et nous nous sommes exprimés pour dire que c’était un recul ; cf. déclaration ; COMME CELA A ÉTÉ VU AVEC LES INSPECTIONS DES DIFFÉRENTES DISCIPLINES, NOUS VOUS INVITONS À FAIRE PART DE VOS REMARQUES LORS DES RÉUNIONS D’ENTENTE... ET NOTAMMENT, LES INIQUITÉS AUXQUELLES CONDUISENT L’IMPOSITION DE DATES POUR LA DÉCHARGE DE COURS. Nous avons indiqué que cela ne figurait pas sur toutes les convocations dans toutes les disciplines (cf. déclaration) ; le rectorat nous a demandé de lui faire remonter tout problème, des consignes ayant été données aux chefs d’établissement. Nous vous invitons donc à nous faire très vite part des difficultés éventuelles rencontrées à l’adresse s3lil@snes.edu .
– la prise en compte réelle du temps de préparation des oraux de l’EAF après la remise des récapitulatifs ; l’absence de précision sur la convocation, comme c’était le cas auparavant est un oubli qui sera corrigé l’année prochaine. Là encore, n’hésitez-pas à nous faire remonter les situations problématiques ; nous intervenons auprès du rectorat qui peut faire un rappel aux chefs d’établissement.
– la question de la numérisation imposée des copies ; nous demandons la mise à disposition de lots de copies « papier » à qui en fait la demande.
– la question du nombre de copies au DNB, notamment en Français. Le rectorat dit ne pas pouvoir descendre en dessous de 45 en raison du vivier de correcteurs insuffisants (ah, les suppressions de postes...).
– la décharge de cours pour toutes les « petites épreuves » : épreuves de remplacement du contrôle continu, épreuves des bacs internationaux ...
Sur tous ces points, nous intervenons régulièrement au rectorat pendant les comités de suivi, par échange de mails avec les services, ou par courrier plus officiel .
Quelques informations en réponse à nos questions :
– Epreuves de spécialité :
– recours famille : ils étaient forcément limités aux erreurs matérielles : 36 remontées suite à consultation de copies sur santorin ; 26 notes ont été modifiées.
– moyennes J1/J2 : refus de nous les donner, pas de consigne en ce sens de la part de ministère
– pas d’harmonisation de masse ; impossible avec le logiciel
– décisions prises en accord avec correcteurs et harmonisateurs ; décision collégiale
ex : HGGSP : 148 copies reprises ; pb sur un lot
ex : maths : 41 copies ; harmonisation de 3 lots de copies
ex : STMG : toutes décisions prises en accord avec tous membres du jury ; arrondir au point entier supérieur
– Grand Oral :
Il y aura cette année pour la première fois des coordonnateurs (rémunérés) ; une formation aura lieu le 12 juin après-midi en présentiel au lycée Baggio de Lille. Un webinaire le 8 juin matin et après-midi est organisé pour la formation des nouveaux membres des jurys du GO ; un changement majeur est à noter : l’absence d’utilisation du tableau ; le ministère confirme que tout candidat doit avoir avec lui sa fiche avec 2 questions ; cette fiche doit être signée par les 2 enseignants des candidats mais cela ne vaut pas validation. + cachet de établissement.
Si des anomalies figurent sur les fiches, c’est noté au PV. Par sécurité, il est demandé aux établissements de scanner les fiches en cas d’oubli. 150 centres, 150 coordos. Élève qui n’a qu’une question : anomalie notée en PV. Pas de fiche : question posée directement au ministère. En attente de réponse. Nous avions pointé l’iniquité de traitement des candidats du premier jour et des suivants puisqu’avec les numéros de jurys, il est facile d’identifier dès le 2e jour sur quelle question on va tomber. Une idée était de changer artificiellement les numéros de jurys mais c’est techniquement infaisable.
– Oraux du second groupe : est mis en place un format un peu différent de l’année dernière avec l’ idée de décharger certains centres ; ceux-ci seront donc moins importants et plus nombreux ; tout sera concentré sur une journée et non 2 ; les convocations vont être envoyées très rapidement.
– le SNES-FSU a évoqué le flou autour des épreuves de remplacement en lycée lorsque les moyennes d’élèves ne sont pas significatives, ainsi que les disparités constatées d’un établissement à l’autre sur la mise en œuvre de ces épreuves. Le rectorat rappelle l’existence d’une procédure dans le Guide des Examens dont disposent les chefs d’établissement. Ce document, difficile à trouver sur Eduline, y est cependant, et nous encourageons les collègues à s’en saisir s’ils estiment que l’application de cette mesure prévue par la procédure n’est pas respectée.
– Les délibérations : le rectorat veut faire évoluer le format des jurys de délibération ; journées de pré-délibération ; l’idée est celle d’une représentativité plus complète . Là encore les convocations vont arriver.
— en BTS, la convocation de professeurs n’enseignant qu’en première année a été justifiée par l’administration en raison d’un pool disponible trop étroit chez les enseignants de 2e année, mais si des signalements sont « remontés », les services vérifieront au cas par cas d’établissement. N’hésitez pas à nous faire part de toute situation de ce type dans votre établissement !
En résumé, le comité de suivi des examens est une instance où nos interventions, avec « patience et longueur de temps », portent leurs fruits parce que nous avons réussi à convaincre l’administration qu’il vaut mieux écouter les experts de terrain pour éviter les gros bugs. C’est aussi notre choix de syndicalisme (des militants toujours sur le terrain) qui nous donne notre légitimité et qui nous permet d’être écoutés et souvent entendus ; c’est aussi notre représentativité et vos remontées qui sont reconnus. C’est enfin l’occasion de discussions de fond et de rappel haut et fort de nos mandats sur le contrôle continu , le baccalauréat etc.
Nous vous souhaitons bon courage pour cette période de l’année toute particulière.