19 janvier 2021

Actualité

Au secours, il faut sauver le soldat Blanquer (et ses réformes) ! Maj 22/O1

En pleine pandémie, la préoccupation principale est de sauver le soldat Blanquer (et sa réforme) :

Une nouvelle circulaire à destination des chefs d’établissements et des rectorats a été diffusée le 15 janvier.

Extraits :
"Dans le cadre de l’organisation retenue, il convient toutefois, dans toute la mesure du possible, de prioriser la scolarisation en présentiel des élèves relevant de classes à examen et tout particulièrement des élèves des classes de terminales générale et technologique, notamment dans les enseignements de spécialité. Ces enseignements de spécialité doivent, dans toute la mesure du possible, être assurés en totalité en présentiel. Si le protocole sanitaire ne peut être respecté, la scolarité en présentiel est organisée sur un maximum de temps possible, afin de garantir un nombre d’évaluations suffisant pour être pris en compte dans le cadre du contrôle continu et d’assurer une préparation optimale aux examens.
Les chefs d’établissements sont également invités, dans ce contexte, à organiser la préparation personnalisée des élèves aux épreuves du baccalauréat, et à mobiliser les heures supplémentaires disponibles à cette fin.
Enfin, les établissements sont invités, sur la base du volontariat des professeurs et des élèves, à organiser des stages de réussite concernant les enseignements de spécialité de terminale pendant les Vacances d’hiver, en accompagnement des approfondissements et des révisions des élèves préalablement aux épreuves terminales de ces enseignements."

Ultime provocation ? Qu’y apprend-on ?

 le virus redouble, il ne passe pas en terminale

Il faut renforcer le protocole sanitaire en faisant revenir le maximum d’élèves en terminale. Il faudrait d’ailleurs prévoir au passage de les priver de repas car il faut absolument faire attention aux risques de la restauration collective.

 Scoop : l’école en présentiel est indispensable et beaucoup plus efficace que le distanciel

Il n’y a pas eu de confinement, ni de protocole sanitaire. Le virus n’est pas passé par le ministère. Enfin, pas celui-là. D’ailleurs, depuis mars dernier, les élèves ont tous eu le droit à toutes leurs heures de cours en présentiel.
C’est pour cette raison qu’ils seront tous prêts pour les épreuves de mars.
Enfin, quelques cours en plus faits en HSA par les profs et même pendant les vacances leur permettraient vraiment d’être prêts.

 Le virus n’aime pas les spécialités
Les effectifs des cours de spé ne sont jamais à 35 ; la réforme n’a pas été faite pour cela. Tout le monde sait qu’une classe= une spécialité ; il est donc très facile de trouver des créneaux pour caser de nouveaux cours

 Tout le monde vit cette crise avec sérénité, bonheur et sans aucune tension.
Alors, chouette, on va faire des HSA et en plus travailler pendant les vacances ! Ce sont les élèves qui vont être contents ...Et puis, quelques heures, ça suffira à rattraper le retard pris depuis mars 2020. Ce n’est pas comme si les programmes n’avaient pas été allégés.

Soyons sérieux ; il est urgent d’écouter les organisations syndicales ; d’ailleurs un syndicat d’inspecteurs leur apporte son soutien :

Lire aussi l’article sur le site national :
https://www.snes.edu/article/communiques/bac-2021-nouvelle-provocation/

Dernière minute : hier soir, tard, juste avant la grève du 26 (tiens..tiens...), le ministre a envoyé une longue lettre aux collègues pour annoncer le passage au contrôle continu des EDS et également des allègements pour l’oral de l’EAF.

La première réaction est évidemment, enfin ! Les épreuves de mars ne pouvaient pas avoir lieu.

Mais le passage au contrôle continu n’était pas la demande du Snes-FSU et pose de très nombreuses questions, d’autant que le courriel évoque un cadrage « robuste » de ce contrôle continu :

« toute l’institution établira un cadre robuste, des jalons précis pour garantir l’égalité d’évaluation des élèves et donc pour objectiver leurs résultats, ce dans les phases successives de la procédure : définition des modalités d’évaluation, précision et progressivité des critères, exigence dans la constitution des moyennes (nombre minimal de notes, devoirs sur table, exercices de baccalauréat) , réflexion collégiale sur l’évaluation au sein des équipes pédagogiques et dans les différentes instances (conseil pédagogique, équipes de direction), procédures d’harmonisation. »

Faudra-t-il revenir sur les moyennes du 1er trimestre ? Les équipes de direction auront-elles leur mot à dire sur notre évaluation ?
Il est à remarquer ici qu’il n’est pas question de garanties d’harmonisation mais bien de cadrage...les mots ont un sens...
Nous devons refuser toute forme de pression...et si l’on peut se réjouir que les épreuves n’aient pas lieu en mars, ce qui est à mettre au crédit des mobilisations du Snes-FSU, qui a recherché l’unité la plus large sur cette question, le passage au contrôle continu risque de générer d’autres formes de tensions.

Avec cette décision, le ministre sauve son Grand Oral pourtant massivement rejeté par les collègues . Il est à regretter qu’il ait fait ce choix purement idéologique mais qui n’est pas dans l’intérêt des élèves.

Quant aux décisions concernant le nombre de textes à l’oral de l’EAF, elles arrivent bien tard et vont conduire les collègues , soit à supprimer de la liste des textes déjà étudiés, ce qui n’allègera pas le travail, soit à présenter un descriptif fort déséquilibré. Encore une fois, pourquoi attendre alors que le Snes-FSU faisait cette demande depuis bien longtemps.

A lire aussi : https://lille.snes.edu/Les-professeur-es-sous-controle-continu.html

A lire : https://www.snes.edu/article/bac-2021-un-probleme-en-chasse-un-autre/

Les provocations, ça suffit ! Tous en grève le 26 !