Si vous avez lu le BO du 26 août 2021 sur les modalités d’évaluation au bac de la DNL après avoir étudié les BO précédents annonçant la suppression de la prise en compte de cette même DNL, et que cela vous a paru contradictoire, voire franchement insensé, bonne nouvelle : vous êtes probablement sain.e d’esprit.
Les textes officiels sur l’évaluation des langues vivantes au bac plongent le lecteur dans la confusion : les LV passent en contrôle continu, mais avec une attestation en terminale constituée d’épreuves organisées au local avec des sujets de la banque nationale choisis en équipe. Et en voie technologique, l’oral d’ETLV remplace l’oral de LVA. Vous suivez ? Quant à la teneur exacte des épreuves d’attestation, elle est inconnue à ce jour : savoir que les quatre compétences y seront évaluées ne nous aide guère à expliquer à nos terminales ce qui les attend en fin d’année.
Les LVC paient un lourd tribut à la casse du bac : en tant qu’option, elles ne comptent que pour un coefficient 4 (2 en 1re, 2 en terminale) en sus des 100 coefficients des autres disciplines, et les points en dessous de la moyenne seront pris en compte. Quels élèves seront encore motivé.e.s à prendre une LVC qui ajoute des heures à des emplois du temps déjà chaotiques et risque de les pénaliser au bac ? La baisse alarmante des inscriptions d’élèves de seconde en LVC témoigne dès cette rentrée du danger qui pèse sur la diversité linguistique en lycée. Le Snes-FSU a interpellé le MEN sur le manque d’informations cohérentes concernant les LV au bac, et il continuera de défendre un retour à des épreuves finales, terminales et anonymes au bac, seules à garantir une égalité de traitement des candidat.e.s et un cadre d’évaluation juste et compréhensible de tou.te.s !
Sarah Chaudesaigues