Un bilan mitigé
Le comité de suivi des examens s’est tenu le 6 octobre dernier.
DNB, des améliorations sont possibles !
Concernant le DNB, nous avons exprimé notre satisfaction que soient de nouveau prises en compte les évaluations disciplinaires au titre du contrôle continu : c’est le fruit d’une lutte syndicale engagée depuis la réforme du collège 2016. Pour autant, il reste selon nous à abroger le bilan de fin de cycle 4, désormais sans enjeu, et dont le maintien va continuer à alourdir la préparation du conseil de classe du 3e trimestre. Dans le nouveau barème, nous critiquons une baisse sensible de l’importance du bonus lié aux enseignements facultatifs et la séparation des notes d’Histoire-Géographie et d’EMC. Nous regrettons aussi la survivance de l’oral sous sa forme actuelle, une épreuve dite « terminale » dont l’organisation locale et le contenu souvent déconnecté des enseignements affaiblissent le caractère national de l’examen. Quant à la commission d’harmonisation académique, la FSU espère qu’elle veillera notamment à ce que les candidates des établissements privés sous contrat ne soient pas surnotées.
Non au Plan de réussite !
Nous avons redit plus largement notre opposition au Plan de réussite scolaire (4e-3e), promu avec zèle par la rectrice, qui vise à « harmoniser » les résultats à l’intérieur des établissements – comprendre à rehausser les moyennes du contrôle continu – en bafouant la liberté d’évaluation et de notation des collègues. Derrière cette politique se cache la panique du rectorat sur les taux de réussite au DNB l’an prochain. Or, nous savons au contraire que les résultats catastrophiques sont le fruit d’années de restrictions budgétaires et d’abandon des élèves en difficulté, dans les collèges comme dans les lycées.
Bac, à boire et à manger...
Côté bac général et technologique, nous avons salué le meilleur respect du délai dans les convocations et la prise en compte plus fine des temps partiels dans la répartition des copies (pas au collège car ce sont les centres d’examen qui répartissent les copies et non le DEC via Santorin). Cependant, nous avons pointé de multiples problèmes :
– le chevauchement de missions notamment pour les TZR en service partagé et pour les collègues en CSD collège/lycées,
– l’opposition de nombreux cheffes d’établissements à libérer de surveillances de bac les collègues de lettres,
– l’absence de moyens supplémentaires pour les élèves à besoin particuliers, dont le nombre augmente pourtant chaque année,
– l’opacité régnant sur les commissions d’harmonisation du contrôle continu comme des épreuves terminales,
– l’insuffisante prise en compte des fortes chaleurs dans les centres d’examen.
La section académique du SNES-FSU continuera de se mobiliser pour faire avancer ces revendications dans les futurs comités de suivi des examens.
Marine Molins