Au moment où la pandémie semble s’infléchir, des questions essentielles reviennent avec un nouvel éclairage. Ce que nous vivons met notamment en évidence la nécessité de la levée des brevets sur les vaccins (en particulier contre la COVID). Plus de 100 pays la demandent depuis plus de 8 mois ; Macron s’y est opposé à plusieurs reprises. Gageons que la prise de position récente de Joe Biden aide à mettre en place une politique de coopération entre pays riches et pays pauvres.
Ce que nous vivons est un révélateur de la politique libérale menée depuis des années contre le système de santé en France et dans le monde. Il est insupportable que la santé dépende des choix financiers de quelques grandes entreprises. Pour maîtriser la recherche, la production et la diffusion des médicaments essentiels, la reprise en main par l’État de leur production et de leur distribution s’impose. Nous revendiquons la création d’un pôle public du médicament (qui doit permettre démocratie et transparence en associant décideur.euse.s, patient.e.s et soignant.e.s). Il devra se doter d’outils que le gouvernement actuel refuse d’utiliser : le recours à la licence d’office, l’utilisation des pharmacies centrales des armées et de l’assistance publique, la réquisition des laboratoires privés. Les médicaments ne sont pas des marchandises comme les autres et doivent devenir un bien commun de l’humanité. Notre fédération agit pour que la recherche publique ait les moyens suffisants pour mettre au point les vaccins et ainsi faire échec à la pénurie, à la marchandisation et aux inégalités qu’elle engendre à travers le monde. Dans ce cadre, retraité.e.s, actifs et actives doivent impulser débats, conférences, actions… notamment en préparation des congrès FSU et SNES de 2022. Dans l’immédiat, il faut continuer à faire signer la pétition citoyenne « pas de profit sur la pandémie » https://fsu.fr/campagne-vaccins-pas-de-profits-sur-la-pandemie/
Le congrès de Paris a rappelé avec force notre attachement à un syndicalisme de transformation sociale. Ces luttes actuelles sont donc pleinement les nôtres.
Agnes Huret