Adhérer au Snes-FSU, c’est d’abord intégrer le premier syndicat du second degré, un collectif qui rassemble les professeur.e.s, CPE, PsyEN et Dcio, AED et AESH réuni.e.s autour d’une idée commune : le service public d’éducation est un vecteur essentiel d’émancipation sociale et de lutte contre les inégalités ; par conséquent, il incombe à l’État de déployer des politiques et des budgets en ce sens. Ce projet suppose que les personnels ne soient pas accablés d’injonctions aussi variées qu’absurdes. Il implique aussi qu’ils aient leur mot à dire sur leur métier, l’organisation de leur établissement et du système éducatif tout entier, sans être ignorés, voire méprisés. Enfin, l’engagement des personnels doit être revalorisé en termes de carrière et de rémunération, loin de toute mise en concurrence et à l’abri de l’arbitraire local. Présent dans la plupart des établissements, le Snes-FSU conseille tous les collègues, les informe sur leurs droits, et les soutient dans leurs démarches en se fondant sur la réglementation statutaire.
Pour nous, « l’École du futur » n’est pas celle qui se replie sur les « fondamentaux », mais celle qui s’ouvre sur les apprentissages culturels. Elle ne peut conduire, au nom de l’innovation et du projet local, à la limitation de la liberté pédagogique dont nous avons besoin pour prendre en compte tous les publics et pour travailler en équipe pluri-professionnelle : elle implique de remettre à plat les réformes du collège de 2016, celles du lycée, du bac, et de l’accès à l’enseignement supérieur. « L’école du futur » reposera sur des personnels reconnus dans leur expertise professionnelle, associés aux opérations de gestion collective, en particulier pour les mutations : cela nécessite de revenir à une gestion paritaire et transparente des carrières, supprimée en grande partie en 2019, et d’exclure tout recrutement par les hiérarchies locales.
L’École du futur se fera avec les personnels, pour les élèves, pour le service public. Le Snes-FSU s’y engage.

Jean-François Carémel