2 juin 2022

Actualité

BILAN DU COMITE DE SUIVI DES EXAMENS DU 01 JUIN 2022 + réponse au courrier du Snes-FSU du 24 mai

Maj 10/06/22

Les représentant.e.s du SNES FSU sont intervenus à de nombreuses reprises au cours des 3 heures de ce 4e comité de suivi (CR des précédents ici ) pour interpeller le rectorat sur des questions très concrètes.

Ce travail d’alerte a permis quelques avancées mais la réforme du bac continue à détériorer nos conditions de travail et à fragiliser notre métier : seule l’action collective nous permettra de regagner ce qui a été perdu !

Notre déclaration liminaire : 
 

 
1 : En lettres : des avancées, des reculs, du surplace !

Le rectorat comme le ministère ne prennent pas la mesure de notre détresse face à la charge de travail. 
 Une avancée : les services de la DEC ont mis au point un système de péréquation afin de mieux répartir la charge de travail (EAF écrits/oraux, BTS, GO lettres, HLP, CAV). Ainsi, par exemple, les collègues convoqués pour les écrits de BTS ne seront pas convoqués pour les écrits de l’EAF. Et les copies de l’EAF et d’HLP sont ou seront réparties en fonction du nombre de jours de convocation à l’oral (à titre indicatif, selon ce qui nous a été présenté, une cinquantaine de copies pour 5 jours d’oral). Cependant, le rectorat réfléchit encore à diffuser ces règles de péréquation, là où la plus grande transparence nous paraît souhaitable alors que les collègues s’inquiètent de ne pas voir figurer sur leur convocation le nombre de copies ; nous avons souligné que l’impossibilité d’anticiper et d’organiser son travail est facteur de RPS. La transparence des règles d’attribution des copies permet aussi de faire rectifier les erreurs éventuelles et d’atténuer les tensions.
 une autre avancée mais qu’il faut transformer : le rectorat et le ministère disent que statutairement, la charge d’examen n’est pas modulée selon la quotité de nos services (décharges, allègements de service, temps partiels) ; pour la FSU, cela reste à prouver. Le DEC s’engage cependant à moduler les missions (le nombre de copies, le nombre de jours pour les convocations orales) en fonction de la quotité de service des collègues, à leur demande. Cependant, en l’absence du document à émarger sur lequel les années précédentes nous signalions très en amont des examens nos situations particulières et nos souhaits, le DEC ne connait pas ces situations ; c’est au collègue convoqué de se signaler sous couvert du chef d’établissement (et nous vous encourageons à le faire !). C’est la raison pour laquelle, le DEC prétend d’ailleurs ne pas pouvoir indiquer par avance quel nombre de copies nous sera attribué puisqu’il ne connait pas par avance les indisponibilités des uns et des autres. Le SNES FSU a demandé que les prochaines années, les situations respectives des collègues soient mieux recensées et qu’une mention soit inscrite sur les convocations, invitant les collègues à quotité de service réduite à se signaler. Nous considérons que ce ne devrait pas être aux collègues de se signaler et que ce devrait être la norme sauf souhait contraire du ou de la collègue.
 un recul : le rectorat refuse de rétablir sur les convocations la mention d’une décharge de cours à partir du moment où les descriptifs seront disponibles (entre le 10 et le 23 juin) ! Même donner la consigne aux chefs d’établissement de libérer les collègues de lettres de la charge des surveillances pour le 15 et 16 juin, ne paraît pas acquis ! Le bac philo et l’EAF sont dans 15 jours mais le rectorat se donne encore le temps de réfléchir. 
 .du surplace : comme pour les EDS, nous avons demandé que les correcteurs en culture général (BTS) puissent bénéficier de temps de décharge pour corriger. Le rectorat maintient sa position de principe : c’est au Ministère d’accorder ce droit. Une infléchissement sera peut-être envisagé demain lors d’une visio entre madame la Rectrice et les chefs d’établissement mais aucun engagement n’a voulu être donné aux représentants des personnels. Toutefois, nous vous encourageons à reformuler votre demande auprès des chefs d’établissement, certains semblant se décrisper suite au comité de suivi.

Et n’oubliez pas de signer la pétition !
https://snespetition.snes.edu/petition/org/snes-lille/enseignants-de-lettres-en-lycee-en-surchauffe

2 : Philo : le même système de péréquation entre les missions (écrits, GO) est institué.

Ainsi un collègue qui n’aurait qu’une mission de correction des écrits, serait en charge de 118 copies pour la voie générale et 127 pour la voie technologique ; s’il doit interroger à l’oral une journée, il bénéficiera d’un abaissement de son lot à hauteur de 10%, de 20% pour 2 jours et 30% pour 3 jours. La date de retour des copies est fixée au 30 juin à midi, le rectorat arguant de la nécessité d’avoir toutes les notes le lendemain à 9H. Là encore, nous avons dénoncé les délais trop courts.

3. Problème de saisie des frais de mission sur Imagin (notamment pour les commissions d’entente) :

les convocations ont été re-générées afin que la saisie puisse se faire ; a priori, c’est donc réglé et les collègues qui rencontrent toujours des difficultés, doivent se signaler à la DEC, ils seront bien défrayés de leur déplacement. Il reste des missions du bac 2021 non payées à cause de « rejets » de la mise en paiement par la DRFIP (Finances Publiques) dus à des dossiers mal complétés (RIB, nom du compte). Les collègues peuvent signaler (à nouveau) ce problème si pas de résolution dans les jours à venir (c’est en cours de traitement)

4. Santorin : le rectorat reconnait des bugs.

Les explications données (inversion dans le scannage des épreuves des J1 et J2, correction numérique partagée entre plusieurs enseignants comme en HLP ou en mathématiques/physique) nous confortent dans l’idée que la numérisation des copies ne rend pas les questions d’organisation du bac et de sa correction plus simples ni plus fluides. 

5. Grand Oral :

le DEC a revu le système de convocation afin d’assurer la présence d’un jury réglementaire face à tous les candidats. Pourtant, nous ne sommes pas complètement rassurés : pour pallier les absences, le Rectorat se ménage la possibilité de faire appel à la « ressource locale » (traduire : les enseignants du lycée qui sont potentiellement des collègues qui auront eu en cours ces élèves). Le risque existe de faire face à des situations d’interrogation non-réglementaires. Cependant, cette convocation en urgence sera effectuée par le DEC (appel téléphonique puis envoi d’un OM pour régulariser la convocation) ; un chef d’établissement n’aura pas le droit de solliciter des collègues lui-même au débotté. Petite avancée sur le cadrage de cet examen : les sujets (le libellé des questions) devront être déposés et stockés dans l’établissement ; en cas d’écart entre ce libellé et la question présentée par le candidat, cette irrégularité devra être portée au PV. 

6. Commission d’harmonisation :

ces commissions se tiennent après la rentrée des notes pour les EDS. D’après le rectorat, elles contrôlent juste qu’il n’y a pas de biais dans la notation entre les différents lots, notamment entre les lots du jour 1 et du jour 2 et il n’y aurait pas de re-correction de copies (juste une réévaluation sans relecture ? ) ; tout cela est bien difficile à comprendre. 

7 : Jurys de délibération :

auparavant tous les correcteurs de la même commission de jury se retrouvaient pour délibérer sur les mêmes candidats dont ils venaient d’évaluer les épreuves. Avec la réforme, ce n’est plus possible : il faudrait convoquer au même endroit et au même moment, tous les enseignants du contrôle continu et tous les correcteurs de spécialité. Cela ressemblerait à ce que sont devenus les conseils de classe avec potentiellement jusqu’à une quarantaine d’enseignants concernés. La délibération est donc menée depuis l’an passé par des collègues désignés (des correcteurs des EDS et des enseignants de tronc commun) appuyés par des IPR. Ainsi ce jury « souverain » se réserve la possibilité « d’attribuer des points jury » pour relever certains candidats. Pour le SNES-FSU, ces pratiques contribuent à dessaisir les collègues de leur expertise et cette perte contribue à fragiliser notre métier. Elles ne contribuent pas à rendre plus transparent le processus de « fabrication de la note »

8. Oral de rattrapage : 

pas de changement par rapport à l’an dernier, on a peu de visibilité sur son organisation. 

9. Organisation des oraux :

nous avons rappelé les manquements l’an passé lors de l’accueil des candidats pour leur « mise en loge ». Lors du webminaire avec les CE, il leur sera rappelé d’être vigilants sur la suffisance des surveillants/profs en loge de préparation. Pour le Snes-FSU, le problème ne peut se résoudre en imposant des HSE au taux dérisoire à des AED, en pleine période de renouvellement de contrat. Si enveloppe budgétaire il y a, elle doit servir à embaucher afin d’avoir des AED supplémentaires toute l’année.

10. Nous avons également mentionné les problèmes constatés depuis deux ans en LV en BTS très rapidement en fin de réunion en demandant que cela soit abordé l’an prochain tôt dans l’année en Comité de Suivi. Le rectorat reconnaît qu’il y a eu beaucoup de problèmes et pense aussi qu’il faut travailler là-dessus assez tôt.

Le 24 mai, le Snes-FSU a interpellé le rectorat sur certains points problématiques concernant les examens ; voici la réponse