25 juin 2021

Les articles des Bulletins Académiques

BA323 - Carrières : opacité et arbitraire contre paritarisme et transparence !

La loi de « transformation de la fonction publique » a réduit les droits des personnels en supprimant le paritarisme. Ainsi, depuis le 1er janvier 2021, les commissaires paritaires, représentant.e.s élu.e.s par les personnels, ne peuvent plus contrôler les tableaux d’avancement de l’administration. Il n’aura pas fallu longtemps à celle-ci pour commencer à s’affranchir des règles établies grâce au paritarisme. La toute dernière CAPA d’avancement d’échelon et la CAPA « recours RDVC » en sont de parfaites illustrations (voir CR sur le site académique : échelon / RDVC) avec des promotions retirées ou des recours refusés selon des choix arbitraires de l’administration. Ce sont des signes très inquiétants pour les prochaines promotions dont les représentant.e.s des personnels seront totalement écarté.e.s et cela confirme nos craintes maintes fois exprimées lors des actions contre la loi FP.
Le PPCR n’est pas parfait mais il a permis d’engranger des acquis pour tous les personnels comme l’accès à la hors-classe pour toutes et tous. Il a aussi permis de réduire considérablement la place de l’arbitraire dans les promotions et donc, de diminuer les pressions de certains « managers locaux » ou « passe-droits » que pouvaient promettre certains membres de l’administration. Ce n’est donc pas le PPCR qui est ou sera responsable des dérives dans les opérations d’avancement de carrière mais ce gouvernement qui, en supprimant les CAPA met en place sa vision des carrières avec des salaires a minima et des promotions « au mérite » décidées localement et dans l’opacité. Un « mérite » qui n’est qu’un écran de fumée utilisé par Jean-Michel Blanquer pour masquer des salaires insuffisants et mettre les collègues en concurrence.
Bref, ce gouvernement veut simplement « flinguer » le PPCR en le remplaçant par de l’arbitraire et de l’individualisme au détriment de toutes et tous ! Le Snes-Fsu, avec ses représentant.e.s et militant.e.s, reste engagé auprès des collègues pour les informer, les conseiller et faire respecter leurs droits. Renforcer notre outil de défense collective est une priorité, c’est ensemble, en se syndiquant et en participant aux mobilisations futures que nous pourrons faire avancer nos revendications et obtenir, entre autres, le retour du paritarisme pour les opérations de mobilité et de carrière.

Willy Leroux