En cette année de campagne présidentielle, sort en salle le 11 janvier un documentaire de G. Balbastre et Y. Kergoat, « Les nouveaux chiens de garde », qui revient sur la question éminemment démocratique des médias.
Diffusions dans la région :
Lille : au Métropole à partir du 11 janvier. Projection/rencontre avec G. Balbastre au Majestic le vendredi 13 janvier.
Villeneuve d’Ascq :
au Kino dès le 1er février. Rencontre avec G. Balbastre et J. Gadrey le 7 février à 20h
au Méliès dès le 15 février. Rencontre le 15 février à 20h avec G. Balbastre et le secrétaire du SNJ-CGT
Au mois de février : Arras, Hazebrouck, Templeuve, Merville.
programmation à Dunkerque au Studio 43 du 14 au 27 mars, avec
organisation d’une soirée débat (sans doute le 20 mars, à confirmer)
Programmation complète à compter du 11 janvier en cliquant sur le pdf ci dessous
Bande annonce ici ->http://www.jemproductions.fr/cinema/les-nouveaux-chiens-de-garde/]
"Les médias se proclament « contre-pouvoir ». En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information pervertie en marchandise."
Dans la lignée du livre de Serge Halimi les nouveaux chiens de garde, des journaux PLPL ou Plan B et du travail de l’association ACRIMED, le film mène le combat pour redonner aux médias le rôle de contre pouvoir. Il rappelle qu’une grande majorité de la presse appartient à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Et si des lois en 1945 ont permis de réduire cette concentration, elles ont été depuis détricotées et ont permis à quelques groupes industriels de posséder journaux, chaînes de la TNT, radios etc... Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.
Gilles Balbastre, ancien journaliste à FR2 et réalisateur de documentaires (le chômage a une histoire, Moulinex - la mécanique du pire ; EDF - les apprentis sorciers), Yannick Kergoat , monteur ayant collaboré avec Rachid Bouchareb, Mathieu Kassovitz, Costa-Gavras ou encore Erik Zonca, ont rassemblé de nombreuses archives, ont interrogé , filmé, traqué et ont mis 9 mois à monter ce film. C’est un temps dont ils ne pourraient bénéficier aujourd’hui pour un travail à la télé. C’est encore possible pour le cinéma mais une seule boîte de productions s’est lancée dans ce chantier.