Il n’aura fallu que quelques semaines au nouveau gouvernement pour confirmer ses attaques contre les droits des salariés (la « flexibilité » chère au libéralisme), et pointer du doigt les fonctionnaires et les services publics. C’est l’ensemble de salariés qui sont contraints, avec une violence sans précédent depuis 1945, de subir l’austérité pour payer les dettes des banques, la prospérité des plus riches et des grandes entreprises : précarisation dans le privé et détérioration des conditons de travail et de vie dans le public (rétablissement du jour de carence en janvier ; augmentation d’1,7% de la CSG qui ne peut être compensée par l’augmentation du point d’indice, gelé ; report du calendrier PPCR ; suppression de 120 000 postes sur 5 ans ; suppression de milliers de contrats aidés dès la rentrée …). La suppression des contrats aidés à quelques jours de la rentrée est l’illustration du mépris de ce gouvernement pour les travailleurs.
Quand la Ministre du Travail veut affaiblir les droits des salariés face au patron dans le privé, le Ministre de l’Education Nationale entend isoler les personnels face au chef d’établissement dans les collèges et lycées : recrutement, évaluation, offre d’enseignement, « pluri-annualisation » du temps de travail, etc … C’est, en somme, une autonomie qui déréglemente, privatise et entérine les inégalités : M. Blanquer veut d’ailleurs un nouveau BAC pour mieux trier les élèves au local.
A l’aube de cette nouvelle année, le SNES avec la FSU seront encore à vos côtés pour faire valoir nos métiers et une conception émancipatrice du service public et laïc d’éducation Nationale, quand certaines organisations se sont compromises par leur soutien inconditionnel à la précédente Ministre de l’Education, et quand d’autres rangent leur banderole d’hier au premier changement de couleur politique. Le 12 septembre sera la première étape d’une mobilisation que nous allons construire.