Début septembre : de nombreux collègues nous informent d’une affectation hors discipline. Il s’agit de TZR en lettres, russe ou allemand affectés en documentation, sans leur accord. D’autres collègues ont été également nommés professeurs référents dans les collèges Ambition réussite, sans leur accord.
Nous demandons aux collègues d’envoyer une première lettre au rectorat pour faire part de leur étonnement. Voir http://www.lille.snes.edu/spip9/spip.php?article1003
La plupart de ces collègues n’obtiennent pas de réponses écrites. Pour certains, les chefs d’établissement font pression par téléphone pour que les collègues rejoignent leur poste.
De nombreux collègues sont également affectés hors zone, sans leur accord. En philosophie notamment, les TZR sont appelés à parcourir de longues distances (Le Quesnoy / Arras, Hazebrouck / Auchel) dans des établissements situés dans des zones limitrophes.
Le nouveau recteur reçoit les représentant du SNES le mardi 19, en audience.
Nous avons rappelé notre opposition ferme à l’affectation de collègues TZR hors zone, hors discipline ( CDI) ou sur des postes définis par des missions spécifiques ( professeurs « référents » en Ambition Réussite), toutes affectations exigeant le volontariat. Il nous a été répondu que tous les collègues concernés avaient été préalablement contactés par les services rectoraux, ce que nous avons vigoureusement démenti en nous appuyant sur les nombreux cas précis dont nous disposions. Le rectorat a reconnu 5 cas de refus ( !) sur 11 TZR affectés en documentation.
Nous avons protesté contre le non respect de nos droits, le silence du rectorat aux lettres de contestation des collègues et le refus du même rectorat de mettre par écrit ses injonctions et ordres de mission. Le recteur fait des choix budgétaires plutôt que pédagogiques, justifie ainsi le chômage des contractuels et vacataires, mais il est obligé d’admettre les difficultés de la situation : les TZR en CDI n’auront qu’à « ouvrir et fermer le CDI », les TZR « référents » Ambition Réussite doivent être considérés comme de simples moyens supplémentaires pour ces établissements. La réalité, on le sait, est pourtant toute différente, dans la mesure où les chefs d’établissement cherchent souvent à imposer la totalité des missions.
Nous lui avons répondu que nous ne pouvions nous satisfaire d’une politique qui ignore les besoins des élèves, malmènent les titulaires et leur qualification et conduit au chômage des dizaines de contractuels qui ont suivi une formation pour travailler dans les CDI, et dont le travail a été évalué positivement chaque année. Les personnels paient durement la pénurie de postes aux concours et la faible dotation de notre académie en postes de documentalistes.
Vendredi 22, Mme Delhougne, la secrétaire générale, M. Michau, chef de division, reçoivent des représentants du SNES pour évoquer les cas particuliers.
L’administration refuse de revoir les affectations en zone limitrophe. A notre demande de préciser la distance acceptable pour un collègue nommé sur plusieurs établissements, l’administration ne répond pas. Apparemment, les 40 kms entre Le Touquet et Boulogne sont acceptables. Pour le collègue obligé de parcourir 92 kms entre le Quesnoy et Arras, la situation va être étudiée.
Pour les collègues affectées en documentation, l’administration a décidé de contacter les collègues pour savoir « où ils en sont ». Ce qui révèle, implicitement, que ces derniers n’ont pas été contactés auparavant. L’administration souhaite téléphoner à ces collègues, leur proposer éventuellement un stage de 2 jours (pour l’accueil en CDI) , voire une reconversion si certains le désirent. Par ailleurs, Mme Delhougne précise que le Rectorat ne demande pas à ces collègues d’être documentaliste mais d’ouvrir le CDI et de faire de l’accueil d’élèves. Il n’appartient donc pas aux collègues de gérer le matériel (réception des livres, prêt etc…)
Nous demandons aux collègues concernés de réaffirmer clairement leur refus, si le Rectorat les contacte comme prévu.
La démarche reste donc la même depuis le début de l’année : nous invitons les collègues nommés en documentation à refuser ce poste à contester leur nomination auprès du rectorat..
En outre, le Rectorat a évoqué la possibilité de proposer à ces collègues des suppléances dans leur discipline, lorsque les autres TZR lettres seront indisponibles. La nomination en documentaliste, de ce point de vue, peut donc paraître provisoire.
Par ailleurs, nous avons évoqué le cas de collègues affectés sur deux ou trois établissements. Pour l’instant, l’administration n’envisage pas de modifications.
Enfin, l’administration a contesté clairement notre revendication concernant des documents « anti-datés ». Pour le Rectorat, si un arrêté daté du 1er septembre n’est parvenu au collègue que le 11 septembre, la raison est imputable à la poste, ou aux délais de transport. Pour nous, la collègue concernée, qui se voit privée ainsi de ses indemnités, devra donc aller au tribunal administratif. Il faut continuer à signer le document à la date de communication
Grève du 28 septembre.
Nous avons distribué massivement des autocollants « TZR en colère » pour attirer l’attention sur les pressions accrues subies par les TZR en cette rentrée. Des tracts informant les collègues de la situation des TZR ont été distribués. Vous pouvez le télécharger ici
Audience du 02 octobre :
Certains collègues ont été contactés pour un rendez-vous au rectorat avec M. Michau (si vous êtes dans cette situation, demandez nous pour être accompagné, c’est un droit). La collègue syndiquée au SNES a été accompagnée par une responsable du S3.
3 TZR affectés en documentation ont été reçus en audience lundi 02 octobre. Le rectorat a en effet décidé de convoquer tous les TZR qui ont envoyé un courrier contestant leur affectation hors-discipline, soit 15 non volontaires sur 80 nominations (certifiés, PLP et MA). Le rectorat a rappelé que les TZR de lettres, histoire-géo, russe, allemand… et même EPS n’étaient pas affectés comme documentalistes, mais sur des supports de documentation (donc simplement pour faire l’accueil des élèves), qu’ils étaient sur un mi-temps de 18 h (ce qui est encore une fois contraire aux textes et au statut) et que la réunion avait juste pour but de préciser ce qu’on attendait d’eux et d’échanger les points de vue !
Le rectorat a essayé de faire croire à un compromis : les TZR affectés en doc ne sont pas condamnés à rester en CDI toute l’année, car, malgré un ordre de mission à l’année, l’administration annonce qu’ils pourront « momentanément » partir assurer une suppléance dans leur discipline, avant de revenir dans « leur » CDI (et pas l’établissement de rattachement comme le prévoient pourtant les textes) !!!
Au final, pas d’avancées, mais un dialogue de sourds entre des collègues opposant textes et qualification à une administration campée sur des arguments budgétaires et qui privilégie au réemploi de contractuels compétents, l’ouverture de CDI en pointillés par des professeurs non qualifiés et non volontaires, qui pourraient se rendre bien plus utiles par le dédoublement de classes ou des activités de soutien dans leur discipline.
Faire le point :
La situation est donc loin d’être acceptable. Au-delà des démarches individuelles appuyées par le syndicat, il est donc indispensable de poursuivre l’action collective.
Nous vous proposons une réunion TZR pour évoquer les actions en cours, et futures, ce mercredi 4 octobre, au local de la FSU (38 boulevard Van Gogh à Villeneuve d’Ascq).
Outre un point collectif, nous évoquerons les actions en cours, et déciderons d’une plate forme d’action et des modalités à prévoir (rassemblement, pétition…) Il nous faut toucher l’ensemble des TZR, et au-delà, alerter toute la profession des risques en cours.