Le S3 a écrit au recteur le 17 juin 2002, afin de porter à sa connaissance les difficultés matérielles rencontrées dans l’académie. Cette action est parallèle aux propositions faites par le S4, avec notamment une pétition parue dans l’US.
Michel DEVRED Secrétaire académique à Monsieur le Recteur
Monsieur le Recteur,
La mise en œuvre des nouvelles modalités de l’épreuve anticipée de français dans des conditions difficiles, a entraîné un surcroît de travail pour l’ensemble des collègues. En outre, l’imposition d’un modèle de liste extrêmement rigide a été mal vécue par la majorité des collègues.
Le calendrier a également été la cause d’un accroissement des tâches. Le recul des interrogations orales jusqu’au 3 juillet s’est accompagné du décalage du retour des copies et de la commission d’harmonisation. Cette organisation présente des avantages, mais dans les établissements, de nombreux collègues ont été convoqués pour les surveillances d’examen, ce qui a rendu la fin d’année encore plus pénible. Nous souhaitons qu’à l’avenir, des mesures analogues à celles prises en philosophie soient appliquées aux enseignants de lettres.
Il nous semble indispensable de faire un bilan de l’organisation de l’EAF à la rentrée, et nous souhaitons pouvoir participer à une réunion prévue à cet effet.
Enfin, nous attirons votre attention sur le remboursement des journées d’harmonisation du 24 et du 25 juin. Certaines académies indemnisent ces réunions et nous vous demandons de donner des instructions pour qu’il en soit de même à Lille.
En espérant une réponse positive à nos demandes, nous vous prions d’agréer...
Réponse du recteur : Lille, le 15 juillet 2002
Monsieur le Secrétaire,
Vous avez bien voulu, par votre lettre du 17 juin dernier, appeler mon attention sur la mise en œuvre des nouvelles modalités de l’épreuve anticipée de français.
Sachez que j’ai bien conscience des efforts qu’ont dû fournir les enseignants concernés étant donné la complexité de cette mise en œuvre. Je souligne cependant qu’ils ont à cet égard été accompagnés tout au long de la dernière année scolaire par l’Inspection pédagogique régionale afin que cette épreuve se déroule au mieux.
Le calendrier qui a été retenu dans l’académie de Lille est conforme aux instructions ministérielles qui précisaient que les membres du jury d’examen du baccalauréat étaient en fonction jusqu’au 11 juillet dernier inclus. En outre, aucune disposition analogue à celle qui permet de dispenser de surveillance les professeurs de philosophie n’est prévue pour les autres disciplines.
Par ailleurs, en l’état actuel de la réglementation, il n’est pas envisageable de payer des vacations au titre des réunions d’harmonisation. Seules la correction des copies et les interrogations sont rémunérées, les frais de déplacement et de séjour étant remboursés.
En ce qui concerne la forme donnée au « descriptif des lectures et des activités » demandé par les textes officiels, elle a fait l’objet d’une étude préalable par un groupe d’enseignants qui ont proposé une maquette académique, validée par les corps d’inspection. L’utilisation de ce document unique, non pas rigide mais conforme aux exigences pédagogiques de l’épreuve, a été prescrite aux examinateurs dans un souci pratique de gain de temps, en leur évitant d’avoir à manipuler des documents disparates et pas forcément lisibles. Au terme des épreuves, certains examinateurs se sont certes plaints des difficultés rencontrées pour poser un sujet face à des listes non conformes au modèle demandé. La présence de deux professeurs coordonnateurs pendant l’oral a néanmoins permis un déroulement globalement convenable de l’épreuve.
Un premier bilan de la mise en place de cette nouvelle épreuve a déjà été amorcé lors de la réunion de la commission d’harmonisation du 11 Juillet dernier qui a réuni les coordonnateurs d’oral et les membres du service du baccalauréat. Les coordonnateurs ont remis aux Inspecteurs pédagogiques régionaux un compte rendu sur le déroulement de l’oral dans leur centre, qui fait remonter les observations des interrogateurs et les leurs. Ces comptes rendus feront l’objet d’une synthèse, rédigée par les Inspecteurs, qui sera largement diffusée auprès des enseignants et portera à la fois sur les problèmes organisationnels et pédagogiques, dans la perspective d’améliorer encore l’organisation de l’épreuve l’an prochain.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire général, l’expression de mes sentiments distingués.
JC FORTIER
Une fin de non recevoir qui ne nous satisfait pas ; nous porterons à la connaissance des enseignants les conclusions de la réunion du 11 juillet, et vous demandons de faire remonter vos propres analyses.