MOTION : Poursuivre la mobilisation
La grève du 17 octobre et la manifestation du 8 décembre ont montré la détermination des personnels à combattre le budget de régression du gouvernement. La mobilisation des MISE et des AE, avec la grève du 24 septembre et le rassemblement du 27 novembre se poursuivra le 17 décembre par une nouvelle grève unitaire.
Le gouvernement reste sourd à nos revendications sur ces questions et maintient ses projets au mépris de la volonté des personnels : CFA, affectation en LP des certifiés et agrégés, menaces sur les NTA (nouvelles technologies appliquées) en collège, etc.. la volonté de ne pas créer les 5000 postes d’enseignants promis, le retard dans l’annonce des postes ouverts aux concours rendent plus insupportable encore le maintien de la précarité dans une académie où, en décembre, les contractuels non réemployés sont au nombre de 361, pour 1470 employés.
La CA appelle à la mobilisation sur les retraites et la défense du service public d’éducation menacé par la décentralisation de Raffarin.
Il est urgent à la fois de défendre le code des pensions et de rétablir les droits du privé, promis à une dégradation continue par les effets de la réforme Balladur de 1993 et des réformes des régimes complémentaires, et de proposer de façon cohérente et indissociable pour tous les salariés, un droit au départ à 60 ans, un taux de remplacement net de 75% du dernier traitement et une durée de cotisation de 37.5 ans.
Les rencontres avec les élus de la région sur la décentralisation montrent qu’il y a une appréciation positive du processus, même si les annonces du gouvernement Raffarin sont contestées. Pour la CA, les résultats de 20 ans de décentralisation ne sont pas positifs dans le domaine de l’éducation. Les annonces du gouvernement sont lourdes de menaces sur les missions et le statut de nombreuses catégories de fonctionnaires de la FP d’Etat, sur l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire. L’annonce de la mise en œuvre d’une péréquation n’est pas de nature à nous satisfaire : aucun gouvernement n’a réussi à l’imposer. Les inégalités existantes se renforceront encore, avec le risque de voir se multiplier les initiatives locales. Le S3, qui a organisé une distribution de tracts le 25 novembre et participé à la manifestation, doit poursuivre la sensibilisation des personnels et de l’opinion sur cette question.
Au delà des affirmations du gouvernement, l’objectif visé est bien le démantèlement du service public d’éducation. Son caractère national est également attaqué dans le cadre de ses missions par des coups d’une extrême gravité contre le bac. La CA demande que le SNES organise dès janvier une réaction collective d’ampleur nationale sur cette question, en mobilisant les collègues, les élèves et les parents et en entreprenant des démarches auprès du ministère. Si celui-ci maintient sa volonté d’introduire le CCF par le biais des TPE et des disciplines expérimentales, mettant ainsi fin au caractère universitaire de l’examen, le SNES appellera dès février les collègues à organiser la riposte.
Sur les questions éducatives, Le SNES se félicite d’avoir obtenu le retrait des grilles de compétences en collèges. Il reste opposé à l’introduction d’une fiche de compétences en vue du recrutement en section européenne, de même qu’au maintien de celles introduites en 2001-2002 pour l’entrée en BTS.
Nous ne pouvons souscrire aux analyses et aux propositions de Ferry sur le collège : si elles s’appuient sur les difficultés réelles rencontrées dans les établissements, elles vont à l’encontre de la conception démocratique de l’école que nous défendons. Avec la préprofessionnalisation, se profile le choix de la relégation pour les élèves les plus en difficulté. Pour le SNES, qui défend le collège de la réussite pour tous, c’est une mauvaise réponse aux problèmes rencontrés.
Les premières annonces sur la rentrée, notamment en CDEN 59, montrent que ce sont encore des centaines de postes qui seront menacés à la rentrée, après les 900 suppressions en trois ans.
Propositions d’action :
– La CA appelle les S1 à mobiliser pour l’action de grève des MISE et des AE du 17 décembre. Si le gouvernement persiste à ne pas répondre à nos revendications, une nouvelle action de grève impliquant tous les personnels sera nécessaire avant les congés de février.
Sous couvert de décentralisation, le gouvernement engage une attaque générale contre l’ensemble des services publics avec la volonté de privatiser des pans entiers des services publics, y compris dans l’Education nationale.
Après les mobilisations unitaires réussies à EDF- GDF le 3 octobre, à la SNCF, à France Telecom, à la Poste, à l’Agriculture le 26 novembre, la CA estime nécessaire des actions unitaires et rapides sur les dossiers de la Fonction publique et des retraites.
– Au niveau académique, la CA invite la FSU à rechercher des rencontres unitaires avec les autres organisations syndicales sur les questions de rentrée.
– Les collègues sont invités à s’inscrire au stage décentralisation organisé par la FSU le 10 février.
– Faire de la préparation du congrès un grand moment de débats entre collègues, en participant aux travaux des commissions le 12 février. (possibilité de s’ inscrire à un stage)