« Rénovation du dialogue social » dans l’académie de Lille

Le rectorat veut virer les organisations syndicales
du groupe de travail d’affectation des TZR début juillet !

Annoncée hier par le secrétaire général, cette nouvelle atteinte au droit des personnels à être représentés et défendus prendrait effet dès cette année.

Le prétexte ?

La mise en conformité avec la loi que nous avons enfin obtenue, à savoir le paiement des frais de déplacement pour les personnels envoyés en remplacement à l’année hors de la commune de résidence administrative ou de privée (présenté au départ comme une compensation suite à l’agrandissement des zones de remplacement !).

Pour le rectorat, cela a un coût estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros (somme à relativiser si l’on prend l’unité de mesure « EPR » (équivalent prime recteur, soit 22 000 euros par recteur ayant rempli ses objectifs)). Les TZR seraient dorénavant affectés au plus près pour coûter le moins possible sans tenir compte des préférences des collègues pourtant sollicitées en avril (préférences géographiques, type d’établissement, durée de remplacement), ou des situations personnelles (handicap, agrégé, …) !

La situation de TZR est une situation subie ou un choix par défaut en l’absence de postes fixes. Les conditions de ces personnels, à l’image de l’ensemble de l’Education nationale et peut-être même encore plus, se dégradent très fortement (pouvoir d’achat, hausse des effectifs, dénaturation des missions, affectation hors discipline, pressions hiérarchiques…).

L’annonce de la décision unilatérale et arbitraire de la fusion des zones (de 14 à 6) à la rentrée prochaine était un premier coup de massue (les TZR peuvent désormais intervenir sur des zones de 2000 km² et les zones limitrophes, soit pour la plupart toute l’académie). La volonté de mettre fin à l’examen paritaire de leurs affectations en est un autre

Vouloir écarter les syndicats des opérations de gestion est une reconnaissance implicite de leur rôle de « poil à gratter » ; est-ce aussi parce que l’administration aurait des choses à cacher dans la façon dont elle gère les personnels ?

A qui le tour ensuite ?

Le SNES, le SNEP et le SNUEP, syndicats de la FSU, ont demandé à être reçus par la rectrice.