Réforme du lycée : contre la dérégulation, amplifier la mobilisation, ne pas céder aux pressions locales.
=> Une dérégulation à marche forcée.
– dans la méthode :
*Alors qu’aucun décret n’est paru, les chefs d’établissement organisent déjà la mise en œuvre de la réforme au niveau local, en demandant aux personnels de se partager les heures de dédoublement, de proposer des projets par discipline ou pour l’accompagnement, de sélectionner et organiser les « enseignements d’exploration » qui seraient mis en place, etc.
*Alors qu’aucun « groupe d’expert » n’a rendu le moindre projet de programme, et que la procédure en est à peine au commencement (consultations ? passage au CSE ?), la brochure de l’Onisep pour les élèves de 3e présente déjà les grandes lignes des programmes d’enseignement d’exploration…
Bel exemple de démocratie : l’Etat foule aux pieds les procédures les plus élémentaires de son fonctionnement, pour imposer dans les têtes l’idée que la réforme « est passée ».
– dans le contenu : toutes les remontées d’établissements confirment ce que le Snes dit depuis plusieurs mois : cette réforme va faire exploser le cadre national de l’école.
* chaque établissement est incité à faire « sa petite cuisine interne » concernant l’organisation même des enseignements ; les chefs d’établissement vont parfois jusqu’à proposer des « solutions » qui dérogent même aux principes de la réforme (accompagnement personnalisé… sans prof !)
* les horaires et les contenus apparaissent déjà comme différents d’un établissement à l’autre (dédoublements, enseignements d’exploration, etc)
* les IPR incitent les équipes disciplinaires de chaque établissement à faire des « projets » pour récupérer quelques miettes contre les autres disciplines : on organise la guerre des disciplines dans chaque lycée.
=> Quelles ripostes ?
- Dans les établissements, refuser collectivement de participer à la mise en œuvre de cette réforme, en imposant la présence de tous les personnels dans les réunions, et en empêchant la « cuisine interne » de se mettre en place (motions, débats sur la réforme, refus de proposer des projets, etc) ;
– informer et mobiliser encore les collègues sur tous les dangers de cette réforme, pour réussir la grève du jeudi 21 janvier, et la manifestation nationale du samedi 30 janvier ;
– Continuer l’information des lycéens par la distribution de tracts ; se saisir des « forums collégiens » pour informer les élèves de 3e et leurs parents des dangers de cette réforme (voir tracts en ligne)
– Débattre dans chaque établissement des suites à donner à la grève du 21 janvier, et faire remonter les décisions et propositions.