– MOTION 1

Les membres élus du Conseil d’Administration du collège Saint-Exupéry d’Hellemmes déplorent fortement les attaques portées en ce moment au service public d’éducation.

En effet, ils déplorent le mépris avec lequel les enfants du voyage viennent d’être affectés séparément dans les autres classes du collège les jours où leur enseignant n’est plus présent dans l’établissement. Aujourd’hui, il apparaît que ces enfants perdent leur droit à l’enseignement adapté dont ils bénéficiaient.

D’autre part, les membres élus du Conseil d’Administration ont pris connaissance lors de la commission permanente du lundi 31 janvier de la dotation horaire catastrophique attribuée à leur établissement ;
Ils refusent de voir disparaître 3 divisions (1 sixième et 2 troisièmes) et plusieurs postes d’enseignants alors que les effectifs ne baissent pas. La prévisionnelle est même de 14 élèves de plus que l’an dernier. Cela ne peut se traduire que par une dégradation de la qualité de l’enseignement ; le nombre d’élèves va augmenter dans chaque classe et il ne sera pas possible de mettre en place de quelconques actions en faveur de la réussite de tous les élèves, notamment ceux les plus en difficulté ; et cela quelle que soit la répartition des moyens sur laquelle l’administration voudrait qu’ils s’expriment ce jour.

Ils condamnent sans réserve cette situation qui est la conséquence directe de choix politiques qui suppriment dans l’académie 940 postes d’enseignants, qui s’ajoutent aux 600 suppressions de la rentrée 2004. Pour la première fois, l’Inspecteur d’Académie ne peut plus se targuer d’une augmentation - même symbolique comme certaines années - de l’indicateur H/E.

C’est pourquoi ils votent contre l’ordre du jours proposés et refusent de traiter ce soir de la question de la répartition des moyens pour la rentrée 2005.

– MOTION 2

Les membres élus du Conseil d’Administration du collège Saint-Exupéry d’Hellemmes ont appris il y a quelques jours la disparition inattendue de l’établissement de la moitié du poste de l’enseignant qui s’occupe des enfants du voyage. Ils déplorent le mépris avec lequel ces enfants ont été brutalement affectés séparément dans les autres classes les jours où leur enseignant n’est plus présent dans l’établissement. Ils rappellent que la création de cette classe des enfants du voyage avait été un choix de l’établissement qui témoignait que l’idée d’une école pour tous existe, que chacun, personnels et parents d’élèves, partageait. Aujourd’hui, il apparaît que ces enfants perdent leur droit à l’enseignement adapté dont ils bénéficiaient, le collège ne leur offrant plus qu’une scolarité les fragilisant face à la multiplication de nouveaux enseignants peu préparés à leur donner un enseignement et inconnus de ces mêmes élèves.

Chacun connaît la fragilité de ces enfants et le sentiment d’amertume qu’ils ressentent ; le collège constate déjà des problèmes d’absentéisme.

Ils demandent donc le retour à temps complet de l’enseignant.