La CAPA du 6 juin a étudié 169 dossiers pour le passage à la hors classe. 29 promotions ont été attribuées (17% des promouvables). Avant et pendant la CAPA, les élus du SNES-FSU sont intervenus pour faire vérifier ou corriger le tableau d’avancement. Nos interventions ont permis de faire lever toutes les oppositions et d’améliorer des situations de collègues proches de la retraite pendant la CAPA afin que la carrière de tous les CPE puisse se dérouler sur au moins deux grades.
Le mandat du SNES-FSU est que chaque collègue puisse obtenir la hors classe avant son départ à la retraite et faire en sorte qu’elle soit considérée comme un 12e échelon. Avec la mise en place du PPCR (Parcours Professionnels, Carrières, Rémunérations), chacun de nous est assuré d’être promu à la hors-classe au plus tard après 3 ans dans le 11° échelon et ce, quel que soit l’avis du CE, de l’IPR ou du Recteur (sauf opposition du Recteur).
Critères de départage à égalité de barème :
Respect de la répartition hommes/femmes,puis ancienneté de corps, échelon, ancienneté dans l’échelon, et enfin la date de naissance.
Quelques chiffres :
- Nb de promouvables : 169
- Nb oppositions Recteur : 0 (toutes les oppositions ont été levées en séance)
- Promus par ancienneté d’échelon :
Ech : 10 - AncEch : 02 => 2
Ech : 10 - AncEch : 03 => 13
Ech : 11 - AncEch : 00 => 4
Ech : 11 - AncEch : 01 => 7
Ech : 11 - AncEch : 02 => 2
NB : il n’y avait aucun collègue au 11+3
- Promus par avis Recteur :
A consolider 1
Excellent 0
Satisfaisant 10
Très satisfaisant 18
Déclaration des élus du SNES-FSU CAPA Hors classe des CPE - Jeudi 06 Juin
Le 17 juin, le SNES-FSU appelle à la grève de la surveillance du baccalauréat, avec 11 syndicats dont la CGT, FO et le collectif des stylos rouges. Nous mesurons l’impact de cette décision inédite depuis 2003. Mais s’il y a des responsables à cette situation, c’est bien le gouvernement et le ministre Blanquer. Cela fait des mois que nous les alertons sur la nocivité des réformes dans l’Éducation Nationale comme dans la Fonction Publique, et sur le mal-être de personnels sous-payés, dévalorisés dans leur pratique professionnelle quotidienne. Ce refus obtus d’écouter le terrain tout en culpabilisant et dénigrant les enseignants, ainsi que leurs représentants est insupportable. En l’absence de réponse à nos revendications légitimes, le gouvernement et le ministre Blanquer porteront l’entière responsabilité d’une crise sans précédent dans l’Éducation Nationale et dans la fonction publique.
Pour l’heure, nous sommes réunis afin d’examiner le tableau de changement de grade, permettant aux CPE classe normale d’accéder à la hors-classe de façon quasi-automatique depuis la mise en place du PPCR. En effet, tous les collègues sont maintenant assurés d’atteindre la hors classe au plus tard après 3 ans dans le 11e échelon sauf opposition du Recteur. Les élus du SNES et de la FSU se réjouissent de cet acquis. Ce dont nous nous réjouissons également, c’est de l’existence du paritarisme et de la façon dont il s’exerce dans cette académie : nous remercions les services pour les documents qui nous sont envoyés en amont et qui nous permettent de vérifier que la promotion se fait en toute transparence, au barème, selon des critères définis à l’avance et connus de tous. Cette façon de procéder permet d’expliquer sereinement aux personnels pourquoi ils ont obtenu ou pas l’accès à la hors-classe, et d’éviter beaucoup de recours. Qu’en sera-t-il quand cette phase aura disparu et que les services du rectorat devront faire face à une inflation de contestations ?
Pour en revenir à cette CAPA, nous continuons à dénoncer l’existence de quotas incompréhensibles pour la reconnaissance de la valeur professionnelle des agents. Il est aussi regrettable que, contrairement aux collègues qui ont pu bénéficier d’un 3e rendez-vous de carrière, ceux qui ont eu un avis cette année hors rendez-vous de carrière, ou ceux qui l’ont eu l’an dernier à l’issue de la CAPA, ne puissent pas faire aboutir leur recours. Pour le SNES-FSU, ce n’est pas parce que rien n’est prévu dans les textes, qu’il n’est pas possible de le faire. C’est un manque d’équité, déjà dénoncé, entre l’ensemble des promouvables de ce tableau.
Nous avons relevé une question particulière dont nous souhaiterions débattre lors de cette CAPA :
Considérant qu’il y a 169 CPE promouvables à la hors classe, dont 116 femmes et 53 hommes, soit en pourcentage 68,63% de femmes contre 31,36% d’hommes, nous nous attendions à ce que cette répartition soit respectée dans l’attribution des promotions. Or, dans le projet transmis par les services, nous constatons que seulement 58,62% des promotions seraient attribuées aux femmes, soit un différentiel de 10%.
Cet écart aggraverait une situation déjà existante : les femmes parcourant plus lentement la classe normale que les hommes, elles sont donc déjà considérablement désavantagées au regard de leurs homologues masculins. Ce déséquilibre d’accès à la Hors Classe pénaliserait doublement les femmes, qui ne sont pourtant pas moins méritantes que les hommes. Nous souhaitons donc que l’équilibre des promotions hommes/ femmes soit respectée dans l’attribution des promotions, d’autant que cela ne remettra pas en cause le barème établi nationalement.
Pour terminer, nous remercions une nouvelle fois les services pour leur disponibilité et les réponses qui ont pu nous être apportées en amont de cette CAPA malgré les délais très courts.