L’année scolaire se termine dans l’inquiétude pour les milliers de contractuels de l’Education Nationale.
La plan Sauvadet (dont la FSU avait dénoncé les insuffisances) n’a toujours pas de plan de remplacement. Mis en place par la loi du 12 mars 2012, ce dispositif avait pour ambition de résorber la précarité. La session 2018 était la dernière. Au fil des ans, le nombre de postes non
pourvus n’a cessé d’augmenter pour atteindre une moyenne supérieure à 50 % depuis
2015, avec un maximum proche des 70 % cette année. Cette année, au total 2302 postes étaient offerts, or 695 ont été pourvus soit 1607 postes perdus. Situation paradoxale pour un
examen censé réduire la précarité dans la Fonction publique et qui, au final, contribue
à la renforcer. Les raisons de cet échec sont multiples : accès trop restrictif écartant
nombre de contractuels, accompagnement insuffisant des candidats.......
Quand pourra t-on proposer un véritable plan de titularisation pour traiter dignement les 36 000 contractuels du territoire (environ 339 contractuels et 129 MA en poste cette année dans notre Académie), afin de les sortir enfin de leur situation précaire et leur donner la reconnaissance qu’ils méritent, et surtout pour leur donner une formation, un suivi digne de l’importance d’un service public tel que l’Education Nationale ?
Nous sommes de plus en plus inquiets surtout face aux orientations inquiétantes du gouvernement concernant l’avenir de la fonction publique. Comment être serein lorsque le gouvernement prône un recours aux contrats pour « donner davantage de souplesse dans les recrutements » ? Il n’est pas question pour la FSU d’aller vers moins d’emplois ni plus de précarité. Au contraire, la FSU revendique que tous les agents de la Fonction Publique soient des fonctionnaires titulaires. Au delà de la protection nécessaire du salarié, le statut est une des garanties du bon fonctionnement du service public.
7 juin 2018