Le programme CLAIR (Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite) est expérimenté depuis la rentrée 2010 dans 14 établissements scolaires de notre académie. Le Ministère a choisi ces établissements parmi ceux qui, selon ses propres critères,concentrent le plus de difficultés en matière de climat scolaire et de violence ou selon certains chefs d’établissements sur critères sociaux.
La circulaire parue au BO du 22 juillet 2010 concernant ce dispositif évoque des innovation dans 3 champs : pédagogie, vie scolaire et ressources humaines. On y fait référence à « la continuité entre l’école primaire et le collège », « l’ interdisciplinarité », « la cohésion et la mobilisation des adultes pour parvenir à instaurer un climat serein qui vise le bien – être de tous et soit propice aux apprentissages », « la prévention des phénomènes d’absentéisme », « le travail et l’implication des parents »....
Bref, tout ce que les établissements scolaires mettent déjà en place. N’est ce pas ainsi remettre en cause le travail de tout adulte de la communauté éducative d’un établissement scolaire n’appartenant pas au dispositif ?
La création du « préfet des études », nouveau gadget sans aucun statut règlementaire se fait à moyens constants (académie de Marseille, Créteil), c’est à dire en augmentant la charge de travail tant des CPE que des enseignants, mais sans aucun moyen supplémentaire. Dans l’exemple du collège Vadez à Calais, le préfet des études s’occupe des « projets », de la prévention et la CPE est chargée de la discipline. N’est -on pas en train d’empiéter sur les missions des CPE ?
Pourquoi casser un métier clairement défini et qui fait ses preuves dans sa mission de suivi et d’aide à la réussite de tous les élèves.
La disparition des ZEP est programmée pour la rentrée 2011-2012. Y aura-t-il une intégration dans le dispositif CLAIR de tous les établissements qui étaient concernés ?
Les dispositions inquiétantes prévues en matière de gestion des personnels ne peuvent nous laisser sans réaction.
A ce titre, il est essentiel de mettre en place le plus rapidement possible des heures d’infos syndicales et de préparer la riposte pour obtenir la suppression de du dispositif.