Suite au CTPA du 17 janvier (voir déclaration), le recteur a confirmé les 687 suppressions de postes dans l’académie réparties de la façon suivante : 452 postes supprimés au titre de la baisse démographique (estimation de 7 211 élèves en moins à la rentrée 2008) et 235 suppressions transformées en 4 230 heures supplémentaires, soit :
Lycées : - 355 Equivalent temps plein (ETP), dont 104 transformés en heures supplémentaires
Collèges : - 92 ETP (- 76 dans le Nord, - 16 dans le Pas de Calais), dont 44 transformés en heures supplémentaires
LP : - 216 ETP, dont 81 transformés en heures supplémentaires
ZR : - 24 (il ne s’agirait pas de cartes scolaires, mais de postes « gelés »)
Contrairement à ce qui était prévu par X.Darcos et annoncé lors de
l’entrevue avec le représentant de l’Elysée vendredi 11, les établissements victimes d’une baisse d’effectifs consécutive à l’assouplissement de la carte scolaire, ne gardent par leurs moyens, ils sont juste assurés de conserver le même taux d’encadrement !
Il n’y aurait pas de consignes données aux chefs d’établissement par rapport à l’an dernier pour les heures d’AI, modules ou de TPE en lycée qui font toujours partie des services et ne seraient donc pas attribuées en HSE.
Bac Pro en 3 ans : le recteur a annoncé une expérimentation étendue à 80 ou 100 sections, avant une semi-génralisation en 2009. La FSU ne sera peut-être pas invitée au groupe de suivi, puisqu’elle n’a pas signé le protocole. Les discussions avec le recteur montrent que nos craintes sur l’avenir de la voie technologique et les BTS sont fondées.
A la question posée par le représentants des chefs d’établissement : « Que se passera t-il si les enseignants refusent les heures supplémentaires (une seule heure est imposable) ? », le recteur lui a répondu « il faudra se montrer persuasif » !!!! Soyons, quant à nous, déterminés : après la restitution en juin dernier des moyens pris par de Robien en heures supplémentaires, la charge de de travail devient intolérable dans les établissements. Les HS représentent 8.9 % de la dotation en collège, 14 % en lycée. Il faut dès maintenant réagir en incitant les collègues à s’engager à ne pas accepter plus que l’heure supplémentaire imposable, non seulement pour sauver des postes et éviter des compléments de service, mais aussi pour protéger nos statuts et nos maxima actuels. L’augmentation légitime de notre pouvoir d’achat (un rattrapage plutôt) n’a pas à passer par une dégradation de nos conditions de travail et de vie. Le « travailler plus pour gagner plus », est un leurre : accepter des heures supplémentaires sous payées, c’est aggraver les conditions de travail, bloquer toute perspective d’augmentation salariale générale et laisser le gouvernement mettre en oeuvre sa politique de réduction de l’emploi.
Au cours de ces conseils d’administration, nous invitons les élus à déposer une motion pour refuser les entretiens individualisés par les professeurs principaux en 3e et en 1re, ils sont de la responsabilité des CO Psys (voir bulletin académique, un modèle de motion sera mis à disposition sur le site académique).
Les conseils d’administration devraient se tenir pour la plupart entre le 1er et le 9 février : le S3 de Lille appelle à rencontrer les autres élus (parents, élèves, agents …) et à boycotter les CA, à voter contre les répartitions et à demander des audiences à l’ inspection académique ou au rectorat, pour montrer notre opposition à ces réductions inconséquentes.
Enfin, le SNES de Lille intervient également pour faire modifier le calendrier académique du baccalauréat : pour l’instant, par exemple, il regroupe écrits et oraux de Français, rendant la tâche impossible à réaliser. Il se peut que le problème se pose pour d’autres disciplines...mais nous n’avons pas à ce jour toutes les dates. La réduction du temps de correction et l’accumulation d’épreuves simultanées constituent une pression inacceptable pour les personnels.