28 janvier 2004

Le Snes-FSU dans l’Académie

Collège Maurice Shumann de Pecquencourt - Motion

Collège Maurice Shumann de Pecquencourt - Motion

Lors de l’étude de la dotation de notre établissement pour la prochaine rentrée, l’ensemble de la communauté éducative du collège a été abasourdie par l’ampleur de la baisse des moyens nous étant attribués.

Bien sûr, nous connaissons l’argument de la baisse démographique qui justifie la diminution du nombre d’heures que l’on nous alloue. Cependant, nous contestons cette explication que nous jugeons fallacieuse. En effet, voici la réalité des chiffres ; pour la rentrée 2003, la Dotation Globale Horaire a été de 877 H pour 602 élèves, et pour la rentrée 2004, elle est de 742 H pour 551 élèves. Cela correspond à une baisse des effectifs de 8,5 %, mais la baisse des moyens atteint 15,4 % et est donc bien disproportionnée !

De plus, cette décision ne tient absolument pas compte de la double particularité de notre collège.

Après seulement un trimestre de fonctionnement de la nouvelle structure éducative résultant de la fusion des deux collèges Voltaire et Jean Rostand, alors que les efforts consentis par chacun de nous ont été très importants et continuent de l’être pour assurer la réussite de cette première dans notre académie, nous sommes choqués et indignés par le non-respect des engagements pris par les services académiques. Nous rappelons, qu’afin que le projet de fusion puisse être mené dans les meilleures conditions, nous devions avoir des moyens spécifiques lissés sur trois ans. D’autre part, si la baisse d’effectifs est sensible pour la rentrée 2004 au niveau de nos classes de 6e, elle n’est que passagère et les effectifs reviendront à leur niveau actuel dans trois ans à peine.

La deuxième spécificité de notre établissement est sa situation en Réseau d’Education Prioritaire. Or, en plus d’affecter les enseignements disciplinaires, la réduction horaire touchera un domaine important pour nous : l’aide et l’accompagnement des élèves et plus spécialement ceux qui rencontrent des difficultés (soutiens, aide méthodologique, dédoublement ou groupes, heures de vie de classe). Ceci constitue un axe fort de notre projet d’établissement avec de nombreuses actions éducatives qui portent leurs fruits, comme en attestent les bons résultats que nous obtenons et qui nous situent tout à fait honorablement dans notre secteur. Nous ne voulons pas que tout cela soit remis en cause.

Par ailleurs, il est un autre domaine de notre projet d’établissement que nous ne voulons pas voir sacrifié : celui du développement de pôles d’excellence (option technologie, section européenne, latin et grec) qui renforcent le projet personnel d’orientation de tous les élèves. De plus, lors des négociations pour préparer la fusion de nos deux collèges, on nous a assuré que cette fusion devait permettre d’améliorer l’offre d’enseignement pour les élèves en proposant de nouvelles options. Nous ne pouvons accepter que sur ce point aussi les engagements ne soient pas tenus.

Il faut que l’on prenne en compte notre situation et nos efforts pour mener à bien notre mission d’éducation, et que l’on réévalue notre dotation pour la rentrée prochaine. Nous sommes décidés à nous opposer à toute proposition conduisant à la fermeture de classes, la dégradation des conditions de vie scolaire, la remise en cause de notre action éducative et la déstabilisation de l’équipe éducative. Dans le cas où nous ne serions pas entendus, nous refuserions d’assurer toute heure supplémentaire et de poursuivre les actions particulières engagées sur le terrain (itinéraires de découverte, ateliers lecture, préparation spécifique au Brevet…).

En espérant que le respect des engagements, l’intérêt des élèves et la situation des personnes passeront avant la logique comptable,

Les enseignants du collège intercommunal
Maurice SCHUMANN de PECQUENCOURT

tract grève du 30 janvier
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