30 janvier 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

Communiqué de presse FSU Nord et Pas de Calais

Après avoir empoisonné les veines des travailleurs et celles de centaines d’enfants depuis des décennies en faisant fonctionner leurs usines au mépris criminel des normes de sécurité, les actionnaires -dont « Glencore »- viennent de couper les vivres de Métaleurop Nord jetant à la rue 863 travailleurs et par conséquent au total près de 2000 emplois.

Ce ne sont pas les effets de la pollution qui ont conduit les actionnaires touchés par on ne sait quel état de grâce à rayer « Metaleurop » de la carte mais bien la recherche du profit immédiat et de la rentabilité financière. Metaleurop révèle au grand jour les méfaits de la mondialisation capitaliste.
Le sursis de 3 mois par la mise en redressement judiciaire par décision du Tribunal de Béthune offre une lueur d’espoir aux travailleurs comme à l’ensemble de la population de l’agglomération emportés sans égards dans la tourmente accumulatrice des profits financiers.

Ces travailleurs sont les parents des élèves, les époux, les pères voire, les fils des enseignants qui exercent leur métier afin d’ assurer l’avenir scolaire et la qualification des élèves dont une trentaine d’entre eux (14%) dès trois ans présentent des plombémies plus que préoccupantes.

Leur révolte est à la mesure du drame qui les atteint eux aussi comme elle les pousse à faire la démarche de solidarité. Ils sont de toute évidence aux côtés des familles jetées à la rue et solidaires de leurs combats.

La FSU prend acte de la décision de l’Inspecteur d’Académie du Pas de Calais de suspendre les fermeture de classes prévues à la rentrée prochaine, dans cette partie du bassin minier, dans le cadre des 99 retraits programmés dans l’académie, pour le premier degré. Ajouter la casse de l’Ecole à celle de l’emploi serait en effet indécent !

Relevons que cette casse de l’emploi, dans les deux départements, est à l’origine de cette baisse démographique invoquée largement par les autorités pour justifier les suppressions de postes depuis plusieurs années dans l’Education nationale. Une casse de l’emploi, dont le patronat porte entièrement la responsabilité, dont les ravages marquent largement les différentes localités de la région. Les 3000 manifestants de Lille et les très nombreux grévistes du 28 janvier ont fait savoir au Recteur et aux ministres que c’est insupportable.

La FSU s’inscrit totalement dans le courant régional de solidarité et de lutte envers les travailleurs de « Métaleurop ». Elle appelle les enseignants à participer à la manifestation qui partira de la Place de Noyelles-Godault dès 9 h 30 ce samedi 1er février 2003.

Lille 29 janvier 2003