Compte-rendu Groupe de Travail « Postes de CPE »

Pour la première fois depuis longtemps, l’Académie de Lille s’est vue dotée de 21 emplois. L’Académie dispose actuellement de 778,5 équivalents temps plein (ETP) dont 8,5 ont été gelés pour assurer la suppléance (en contractuels). Pour la rentrée prochaine, le Rectorat a reconnu qu’il fallait de 20 à 30 ETP pour couvrir les besoins en suppléance et a donc choisi de geler 5 postes sur les 21 afin d’assurer les remplacements.
Une fois encore, la dotation ne permet absolument pas de couvrir les besoins ni en établissements ni en remplacement. Les 16 postes restant ne peuvent nous satisfaire. Dans ce contexte et avec un outil de répartition par établissement complètement obsolète, il est difficile ensuite de répartir ces 16 postes de manière équitable et de répondre à la pénurie existante sur l’ensemble de l’Académie.

Le Rectorat a retenu 3 priorités :
 Prise en compte d’une ouverture d’internat en 2016 et 2017.
 Prise en compte de l’éducation prioritaire.
 Prise en compte des établissements non classés les plus déficitaires.
 Résorption progressive des demi-postes.

Le SNES FSU s’est montré comme à son habitude très offensif et précis quant aux questions et à l’ analyse de l’outil de répartition, ce qui nous permet d’engranger des avancées :

  • Recul sur la politique des demi-postes (2,5 postes) : Les IPR présents ont reconnu l’échec de la politique des demi-postes et la difficulté d’exercer dans ces conditions. Ils se sont réjouis de la décision de recul, s’opposant ainsi aux 2 organisations syndicales de chefs d’établissement (SNPDEN UNSA et ID-FO) qui ont demandé la poursuite de cette politique.
  • Recul sur la politique d’implantation par bassin et de la politique de redéploiement : Malgré la demande des organisations syndicales de chefs d’établissement, aucun redéploiement n’est envisagé. M. Pierre, secrétaire général a reconnu l’échec de la politique de redéploiement par bassin en citant la très forte mobilisation des établissements concernés notamment en 2015. Seule une suppression d’un poste vacant est proposée.
  • Par ailleurs, nous ne pouvons que souscrire à la politique de soutien à l’Éducation prioritaire bien que les 8 postes implantés soient particulièrement insuffisants (Collège de Beuvrage 460 élèves ,,Mons en Baroeul Rabelais : 445 élèves, A. Roussel Tourcoing : 412. pour les 3 un seul CPE ) et que la politique d’éducation prioritaire exclue les lycées ce que n’a pas manqué de dénoncer le SNES FSU, seul syndicat à avoir défendu l’éducation prioritaire face à l’unanimité des autres organisations pour qui celle-ci a déjà "trop reçu".
  • Implantation d’un poste de CPE en cas d’ouverture de l’internat et dans les « établissements avec internat » les plus déficitaires (6,5 postes) . Là encore, les débats ont été vifs car des établissements pourvus d’internat sont toujours oubliés dans la dotation.

Au cours de ce GT, le SNES FSU a, à nouveau, mis en lumière le problème des cités scolaires et des établissements qui ont une demi pension externalisée. En effet,dans le tableau de répartition les élèves internes et demi-pensionnaires sont systématiquement affectés au lycée ou bien sur l’établissement qui héberge le service de restauration, impactant la dotation en CPE dans les établissements. Nous avons rappelé que certains chefs d’ établissement redéployaient à l’interne ce qui est inacceptable pour le SNES et avons là encore démontré l’urgence de revoir l’outil de répartition des postes et de clarifier la situation des CPE en cité scolaire. Le Rectorat s’est montré à l’écoute et semble envisager la tenue de ce GT promis et réclamé depuis plus de 2 ans.

A l’issue de ce GT, le Rectorat nous a fait la proposition plus qu’étonnante d’un profilage de poste de CPE.
Profilage des postes CPE : « le chef le veut, un chef d’établissement a toujours raison » tel est l’argument utilisé par l’un de nos IPR pour justifier le profilage d’un poste CPE dans un établissement dont les caractéristiques et le projet éducatif n’ont pas pu être présentés ni justifiés en séance et pour lequel dès l’année dernière nous avions pressenti et dénoncé la manœuvre d’un chef d’établissement qui souhaite visiblement choisir un personnel en dehors des règles du mouvement.
Le SNES FSU s’est fermement opposé au profilage des postes CPE qui n’existe actuellement pas au niveau académique et a été rejoint par les autres organisations syndicales.

Nous ne pouvons diffuser le projet puisqu’à l’issue de ce groupe de travail le rectorat apportera sans doute des modifications qui seront présentées au CTA du 14 mars 2017.