Déclaration FSU CTA du 11 décembre 2013

Jeudi 5 décembre les enseignants du premier degré étaient en grève pour obtenir la suspension de la réforme sur les rythmes scolaires et l’ouverture de négociations pour réécrire ce décret. L’enjeu pour notre école c’est bien la réussite de tous les élèves. Les priorités doivent être les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants. Le 5 décembre le SNUipp avec la FSU a rappelé ses exigences d’un budget qui permettent une baisse des effectifs dans les classes, un renforcement des RASED, une généralisation du dispositif « Plus de maîtres que de classes » et le renforcement de la formation continue. Après des années de suppressions massives de postes, il est urgent d’entendre les personnels. La mutation indispensable de notre système éducatif, si on veut faire réussir tous les élèves, y compris ceux issus des classes sociales les plus défavorisées, ne pourra se faire qu’avec les enseignants. Pour cela ils ont besoin de retrouver un climat de confiance et que leur professionnalisme soit reconnu.

Lundi 9 décembre, les enseignants de classes préparatoires se sont mobilisés très majoritairement pour dénoncer le projet Peillon imposé dans la précipitation et un simulacre de concertation : le 22 novembre, nous avons eu connaissance des textes préparatoires aux seulement 2 réunions qui précéderont les annonces officielles. Ces 2 réunions n’ont donné lieu qu’à quelques changements mineurs. Comment pouvons nous comprendre que des décrets aussi fondamentaux que ceux qui régissent les statuts des personnels du second degré, et pas seulement ceux des CPGE, puissent être modifiés en quelques jours ? Comment pouvons nous accepter la façon de procéder du Ministre qui prétend discuter et écouter la profession mais qui impose des délais impossibles pour cela : chacun sait ici que les dotations arriveront dans quelques jours et qu’elles seront calculées sur la base du projet initial.

La Fsu soutient le mouvement des classes préparatoires et entend continuer à informer les collègues sur les conséquences de ces textes qui les concerneront tous, notamment en permettant l’inflation des réunions sous prétexte de reconnaissance du « travail invisible ». La Fsu dénonce également les tentatives faites pour essayer de diviser les personnels en expliquant les dégradations commises à l’égard des uns pour redéployer des moyens au profit d’autres.

Pour la Fsu, il est temps de prendre de compte la réalité de nos conditions de travail et la baisse de pouvoir d’achat subie depuis des années : nous réclamons pour tous la diminution des obligations réglementaires de service, sans contrepartie. Et la base de l’ouverture de vraies discussions pour nous, c’est le retrait du projet Peillon.

« Tous les enseignants du premier degré exerçant dans les écoles sont soumis à un service d’enseignement de 24 heures hebdomadaires et de 108 heures annualisées. Cette réglementation concerne donc les titulaires remplaçants comme il est indiqué dans la circulaire du 4 février 2013. » Nous vous demandons Monsieur le Recteur de faire appliquer cette circulaire. Il n’est pas acceptable que des remplaçants soient amenés à assurer des temps de service non conformes à la réglementation.
En ce qui concerne la suppression de la note de vie scolaire, dont la FSU se félicite, nous demandons que des instructions rectorales soient données très rapidement aux chefs d’établissements afin que celle-ci soit d’ores et déjà retirée des bulletins du 1er trimestre et que le cas échéant de nouveaux bulletins soient édités : il y va de l’égalité de traitement des élèves.
Concernant le temps de travail et le jour de rattrapage du 13 novembre, nous avons fait parvenir, pour le second degré, une demande de paiement en HSE pour les heures faites et le non retrait d’un trentième pour les grévistes. Quand les collègues auront-ils ces retours ? Nous rappelons que nous demandons à ce que la deuxième demi journée de rattrapage le mercredi 11 juin ne soit pas mise en place dans les établissements.

La FSU regrette vivement la manière dont ont été organisées les assises de l’éducation prioritaire dans notre académie, tant au niveau local qu’au niveau académique : le débat n’a pas permis un réelle expression des enseignants, les synthèses ont été largement orientées par l’Institution et les conclusions qui en ont été tirées sont partiales. Nous regrettons par ailleurs que les assises académiques n’aient pas été plus largement ouvertes aux organisations représentatives des personnels. Un seul représentant pour la FSU est tout à fait insuffisant. Y a-t-il eu une volonté d’entraver le dialogue social qui figure pourtant dans le projet académique ?

Enfin, des inquiétudes extrêmement vives font suite à une note de la Dgesco dégradant encore la passation des épreuves de bac de CO et d’EO en langues vivantes : obligation de passation sur le temps de cours de la classe-ce qui supprimera de fait des semaines de cours à partir du second trimestre pour l’EO..-, interdiction des permutations d’examinateurs, refus de l’édition de convocations …..Tout cela n’est pour la FSU pas acceptable : non seulement –si cette note devait se transformer en circulaire- cela dégraderait considérablement les conditions d’examen pour les candidats et les conditions de travail pour les personnels , mais le bac comme examen national, final et anonyme s’en trouverait également affaibli voire remis en cause en tant que tel. La FSU demande donc que cette note ne soit pas suivie d’effet.