En juin 2007, l’Etat a annoncé le non renouvellement des CAE (contrats d’accompagnement à l’emploi) recrutés dans le cadre de la loi Borloo de cohésion sociale pour des missions de surveillance, d’entretien, de maintenance ou d’administration.
En juin 2007, l’Etat a annoncé le non renouvellement des CAE (contrats d’accompagnement à l’emploi) recrutés dans le cadre de la loi Borloo de cohésion sociale pour des missions de surveillance, d’entretien, de maintenance ou d’administration.
De nombreux CAE voient en ce moment leur contrat, arrivé à terme, non renouvelé. Cette situation est intolérable pour ces salariés « jetés » à la rue, sans qu’aucune formation ne leur ait été dispensée ; certains sont d’ailleurs exploités depuis des années par le biais de ces politiques qui enchaînent les contrats précaires. Certains se retrouvent parfois contraints de refuser le renouvellement de leur contrat, en raison de leur dégradation financière (suppression de la CMU et baisse de l’APL). Seul un statut de titulaire et un salaire décent auraient évité à ces personnels de se retrouver dans cette situation. C’est ce que nous dénoncions en appelant à refuser leur recrutement lors des conseils d’administration et en nous battant pour des postes de titulaires. Nous réclamons le réemploi de ces personnels avec une formation leur permettant de passer les concours.
La situation est tout aussi critique pour les établissements qui ne disposeront plus des personnels nécessaires au bon fonctionnement des services (21 suppressions au lycée Mousseron de Denain, 8 au lycée Robespierre à Arras, 8 au lycée Darchicourt à Hénin Beaumont et 2 au collège G. Philipe, 3 au lycée Montebello de Lille…). Les missions de ces personnels ne seront plus effectuées (gestion des absences, surveillance des élèves dans la cour, à la cantine, entretien des locaux, organisation administrative …). Elles seront alors transférées sur les autres personnels, augmentant de manière inadmissible leur charge de travail (plus de salles à nettoyer par agent, plus d’élèves à prendre en charge …), personnels qui travailleront plus sans gagner plus.
L’Etat nie ses responsabilités et diminue le nombre de personnels effectivement présents ayant en charge la vie scolaire et l’administration, deux domaines qui demeurent sous son entière responsabilité. En ce qui concerne la suppression des CAE chargés de l’entretien et de la maintenance, l’Etat reporte la charge sur les collectivités territoriales, danger que nous avions dénoncé avec la loi de décentralisation. Les collectivités territoriales qui avaient accepté la décentralisation parfois avec empressement, se retrouvent dans une impasse : aggravation de la précarité (au lieu de recruter des personnels qualifiés sur des postes stables) doublée d’une augmentation de la fiscalité locale et de l’endettement pour faire face à des dépenses croissantes. Deux dangers se profilent : la formation par les collectivités territoriales, de pôles de personnels TOS (qui ne seraient plus à demeure dans les établissements) et l’externalisation des missions (assurées alors par des entreprises privées). Cette situation rend plus urgente encore le bilan de la décentralisation.
Il est nécessaire de faire le point dans chaque établissement (lors du Conseil d’administration de novembre par exemple) sur le nombre de CAE non renouvelés et de mesurer les fonctions qui ne sont plus correctement assurées. Nous mènerons des actions (en particulier lors des conseils d’administration de novembre) pour exiger de l’Etat et des collectivités territoriales qu’ils assument leurs responsabilités en créant les postes de titulaires nécessaires et le recrutement des personnels qualifiés en nombre suffisant pour assurer le bon fonctionnement des établissements publics d’éducation.