16 novembre 2002

Le Snes-FSU dans l’Académie

Elections IUFM le 21 novembre 2002 (profession de foi)

PROFESSION DE FOI

La satisfaction aura été de courte durée : après que les syndicats de la
FSU aient réussi à imposer une augmentation du nombre de postes aux
concours, l’ouverture de listes complémentaires et une programmation pluri-annuelle
pour tenter de pallier le manque d’enseignants à l’horizon 2010,
tout est remis en cause par un budget 2003 plus soucieux de répression
que de prévention : suppression de 5600 postes de surveillants, disparition
des emplois-jeunes (et donc atteinte aux conditions de fonctionnement des
établissements), limitation des possibilités de titularisation pour les
précaires et très certainement moins de postes offerts aux concours
externes ce qui entraîne le recrutement de nouveaux précaires.

Le gouvernement ne s’attaque pas qu’aux moyens : il renonce à toute
ambition de démocratisation en abandonnant l’objectif des 80 % au bac et, en prônant la décentralisation,
encourage le démantèlement de l’Education nationale, la remise en cause du service public d’éducation
seul garant d’égalité sociale et territoriale.

Avec les syndicats de la FSU, défendez d’autres choix :

 une formation intiale répondant aux besoins disciplinaires et pédagogiques pour faire des stagiaires
des professionnels qualifiés et formés aux réalités du métier
 le retour à un mouvement national plus équitable
 des moyens pour créer des postes de titulaires et améliorer les conditions d’enseignement
 le rétablissement des horaires disciplinaires diminués au profit de projets interdisciplinaires

C’est la qualité de l’école qui est en jeu !

En première année d’I.U.F.M.

 Nous réclamons une augmentation conséquente des postes ouverts aux concours et l’arrêt
immédiat du recrutement de précaires (contractuels, vacataires, emplois-jeunes...).
 Les concours doivent rester nationaux et ouverts à tous les étudiants, sans discrimination au
moment de l’affectation en deuxième année. Tous les postes doivent être pourvus.
 Le rétablissement d’un véritable pré-recrutement. Dans l’immédiat, le rétablissement des alloca-tions
et l’augmentation des bourses universitaires.
 L’amélioration des conditions de préparation aux concours (remboursement des frais pour les
déplacements obligatoires, locaux mieux adaptés).
 Un recrutement au CAPES, CAPET, CAPEPS, concours CPE sur la base, préalablement aux
concours de recrutement, de la maîtrise universitaire, gage d’une revalorisation réelle du métier
d’enseignant et fondement de notre demande d’une augmentation des rémunérations.
 Le traitement à égalité de l’EPS et des autres disciplines, dans les concours de recrutement de
professeurs des écoles.

En deuxième année d’I.U.F.M.

 Le respect des stagiaires, acteurs responsables de leur formation. L’accroissement des contrôles,
la multiplications des tâches n’est pas une bonne réponse au manque d’intérêt de certains modules.
Dans chaque département, des discussions sérieuses doivent permettre d’établir des bilans et de
redéfinir les objectifs de la formation.
 L’arrêt de l’utilisation des stagiaires comme moyens d’enseignement : le stage en responsabilité
doit être effectué dans une des classes du maître de stage, ce qui permettrait d’améliorer l’affectation
des stagiaires. Les stagiaires en situation doivent être pleinement intégrés à l’IUFM.
 Nous refusons toute tentative d’imposition d’une pédagogie officielle, normative, et la volonté
d’imposer une “culture commune” inadaptée aux réalités des métiers des enseignants. La F.G.P
notamment ne donne pas satisfaction et doit être améliorée.
 La possibilité de bénéficier d’un aménagement de la formation, clairement défini en début d’année,
pour préparer diplômes et agrégation.
 La possibilité pour les stagiaires devant subir une inspection de contrôle à l’issue du 1er jury de
titularisation de pouvoir consulter leur dossier d’évaluation avant cette inspection. En cas d’échec, le
droit automatique au renouvellement de stage.
 Des traitements réguliers versés dès la rentrée scolaire.
 Des indemnités compensant les frais de déplacement réellement engagés, et versées men-suellement
par l’I.U.F.M.. Le rétablissement de l’intégralité de l’I.S.O.E.. Une aide au logement
pour les stagiaires
 Nous réclamons une réelle continuité d’affectation entre la 1re et la 2e année de stage
par l’amélioration des éléments de barême.
Après la titularisation :
 Une première année en service allégé (mi-temps).
 Le rétablissement et la généralisation de l’indemnité de première affectation (2027€ pendant 3 ans)
 Une première nomination qui respecte la qualification et la formation reçue à l’I.U.F.M. Pour cela,
il faut implanter des postes fixes dans les établissements et réduire le nombre des heures
supplémentaires.
 Le rétablissement d’un mouvement national qui seul garantit l’équité et le respect du service
public. La réforme déconcentrant les mutations oblige à muter à l’aveugle, renforce la flexibilité des
enseignants et accroît le pouvoir de l’administration sur les personnels.

VOTEZ POUR LES CANDIDATS PRESENTES
PAR LE SNES ET LE SNEP - FSU