Vous appelez la permanence du SNES (03 20 06 77 47) pour avoir des informations.

Savez vous que les permanences sont tenues par des militants qui ont encore des classes en charge mais qui peuvent dégager un peu de temps grâce à des décharges ? Celles-ci sont possibles grâce aux résultats obtenus par le SNES-FSU aux élections professionnelles.

L’action du Snes est également possible grâce aux cotisations syndicales qui sont les seuls revenus du SNES. Elles permettent de financer, locaux, matériel de reprographie, etc, et d’organiser des stages de formation tout au long de l’année.

Les syndiqués à jour reçoivent SMS - Mail - Courrier postal dès que la discipline est libérée

Déclaration FPMA du 7 au 11 juin

Pour la première fois depuis 2 ans, nous avons pris la décision de ne pas boycotter le premier jour des FPMA. S’il reste des motifs de désaccord avec le rectorat de Lille, nous tenions à saluer d’abord le fait que le projet de mouvement ne soit plus divulgué à l’avance, ce qui est une reconnaissance de l’exercice du paritarisme dans l’académie.

Le nombre de modifications intervenues dès le jour de la remise des documents et celles qui sont intervenues depuis 10 jours et qui interviendront encore au cours de nos débats des 3 prochains jours, montrent par ailleurs à quel point il était dangereux pour les collègues concernés de publier un projet forcément faux.

Nous apprécions également l’amélioration des conditions de préparation pour les commissaires paritaires, déchargés depuis le 29 mai, disposant d’outils performants et qui ont obtenu quasiment dans l’heure de la part de M^me Vigneron et de ses services des réponses aux nombreuses questions qu’ils ont posées. Le nombre plus important de commissaires paritaires remplacés est un point positif cependant les moyens de remplacement ne sont pas suffisants et ne permettent pas le remplacement de tous ceux qui le demandent. Ces difficultés à nous remplacer n’existeraient pas ou moins si vous abandonniez ce nouveau calendrier mis en place depuis 2 ans. Nos commissaires paritaires sont avant tout des enseignants que vous mettez en difficulté professionnelle par rapport à leurs élèves, leurs collègues et leur administration locale. Ils pourront être sanctionnés à l’avenir pour leur investissement au service des personnels de l’académie en n’obtenant pas les classes demandées surtout si elles sont à examen, ou encore, en perdant la charge de professeur principal qu’ils occupaient jusqu’à présent. Nous demandons le retour au calendrier précédant, tenu dans quasiment toutes les autres académies, et faisant débuter les FPMA mi-juin. Cela réglerait le problème pour les commissaires paritaires en lycée et dégagerait des moyens en remplacement pour les collèges, sans pénaliser les demandeurs de mutation qui seraient informés avant le 20 juin de leur affectation quand l’année scolaire se termine le 6 juillet.

Parmi les éléments d’analyse que nous pouvons faire concernant le mouvement 2013 des certifiés et agrégés, nous constatons une nouvelle fois l’échec du dispositif ECLAIR qui ne séduit pas les personnels, et qui est désormais utilisé par des collègues pour contourner les règles. Par exemple, l’un d’entre eux évite de retrouver un poste dans son établissement perdu suite à une MCS dans la même année, malgré la bonification de 3000 pts, en écartant les ECLAIR de sa demande. Nous dénonçons aussi le fait que cocher la case « accepte les ECLAIR » dégrade des personnels dans leurs vœux comme c’est le cas en anglais où une collègue n’obtient pas son vœu ZR Artois (ZR donnée pourtant en extension) pour le motif qu’elle n’a pas exclu les ECLAIR, contrairement aux autres participants concernés qui obtiennent en extension ce qu’elle a demandé en vœu.
Une autre en Histoire - Géographie déjà en ECLAIR n’a pas l’établissement non ECLAIR qu’elle pourrait avoir au barème, l’établissement étant attribué à un candidat en extension mais ayant exclu, lui, les ECLAIR !
Souhaitez vous vraiment que les participants 2014 en tirent les conclusions qui laisseront encore davantage de postes ECLAIR vacants ?
Nous réitérons donc notre demande d’abandon de ce dispositif et pour l’immédiat, que les collègues puissent obtenir la mutation à laquelle ils ont droit.

Nous avons comptabilisé à peu près autant de participants au mouvement que les années précédentes, 2450 certifiés et agrégés, dont 609 obligatoires ; 1240 obtenant une mutation dans le projet initial, cela nous donne un taux de satisfaction de plus de 32 % pour les « mutants » volontaires, ce qui reste très faible.
111 partent en extension, ce qui donne un taux proche de 20 % des demandeurs obligatoires.
M. le Recteur lors de son arrivée dans l’académie nous avait prévenus que le blocage que nous connaissions depuis des années devrait perdurer, même si le nombre de suppressions de postes ne pourrait plus être mis en cause. Cependant, il est difficile d’admettre que l’on ne peut pas muter à cause des supports stagiaires, d’autant plus que le gouvernement nommé en mai 2012 avait condamné, à juste titre, l’affectation à temps plein des stagiaires.
Un an après, rien de neuf sous le soleil (à part le soleil) !
Il est encore plus difficile d’admettre l’arrivée surprise de postes bloqués pour accueillir des personnels détachés qui pourraient être tout aussi bien affectés sur des supports vacants temporairement libérés par des faisant fonction en documentation, comme chefs d’établissement ou encore sur des congés formation à l’année. La réponse qui nous a été faite à ce sujet ne nous convient pas et nous demandons à ce que ces postes soient débloqués pour permettre d’améliorer la situation de collègues dont la dégradation dans les vœux va jusqu’à l’envoi en extension avec un barème de plus de 500 pts.

Vouloir améliorer le taux de satisfaction des collègues passe par là, et non pas par les artifices tels que la phase 4 qui exclut les TZR ou ceux qui ne peuvent participer à ce « mercato », à une bourse d’échange entre postes fixes. Une trentaine de collègues en bénéficie, mais cela se fait au détriment de quelques autres et oblige à travestir les barres pour éviter de remettre en cause la légitimité des affectations et donc ensuite des collègues ainsi mutés au sein de leurs nouveaux établissements.

L’étude du projet nous amène à faire d’autres remarques :

D’abord concernant les bonifications concours et reconversion : le SNES et la FSU ont demandé à plusieurs reprises que cette bonification ne soit valable que sur les vœux géographiques. L’inflation de ces situations conduit, cette année plus que les autres, à empêcher la mobilité des TZR, des agrégés, de certifiés avec beaucoup d’ancienneté ou des cas médicaux : les bonifications permettent en effet aux personnels reconvertis ou lauréats de concours (pour les disciplines qui vous intéressent et seulement elles), de bénéficier de 1000 pts, soit quasiment un vœu 0 / prioritaire, sur des établissements précis, alors qu’une bonification géographique permettrait de fluidifier le mouvement tout en assurant un maintien de ces collègues dans la zone qu’ils souhaitent. Nous souhaitons que cela soit remis à plat dès le prochain mouvement.

Concernant la bonification pour les agrégés : 178 participent avec une bonification de 300 pts, dont la majorité, 93, déjà en lycée. Sur les 72 qui obtiennent un lycée, 29 (soit plus de 40 %) étaient déjà en lycée. Nous continuons à demander que la bonification soit ramenée à un niveau raisonnable, 90 pts, et qu’elle ne soit pas donnée à des agrégés déjà en lycée et qui ne s’en servent que pour choisir leur lycée.

Enfin, un constat nous inquiète beaucoup : les moyens en remplacement dans l’académie à la rentrée 2013 seront à nouveau très en deçà des besoins. En effet, l’académie de Lille comptera 42 TZR de moins à la rentrée prochaine avec des situations très disparates selon les disciplines. Ainsi, les lettres modernes auront 22 TZR de moins, passant de 189 à 167 alors qu’ils étaient encore 308 en 2006. Il en est de même pour les maths avec 6 TZR de moins, passant de 83 à 77 alors qu’ils étaient 152 en 2006. En SVT, il y aura 16 TZR de moins passant de 72 à 56 alors qu’ils étaient 106 en 2006. En éco gestion, 13 TZR de moins et presque 10 postes potentiellement vacants suite à des détachements demandés dans le supérieur, rendront le remplacement des plus difficiles, puisqu’il ne restera que 38 TZR à l’issue de mouvement contre 71 en 2006. Certes, certaines disciplines voient des améliorations comme l’histoire géographie ou l’espagnol mais cela ne rattrape pas le nombre de TZR perdus ces dernières années.
Le remplacement sera encore un problème crucial pour l’année scolaire prochaine d’autant plus que des postes restent vacants à l’issue du mouvement : 30 en lettres classiques, 2 en éducation musicale (disciplines dans lesquelles on manque de candidats au concours), 28 en documentation (avec 10 demi postes vacants en plus), 30 en technologie, 12 en arts plastiques, 7 en anglais tous en ECLAIR … Soit un total de 93 à remplacer dès à présent, auxquels il faudra ajouter les postes libérés par les stagiaires non validés, par les stagiaires qui n’arriveront pas dans l’académie, les congés formation … Autrement dit, comment pourra t-on envisager de remplacer en cours d’année les titulaires qui tomberaient malades ou seraient en congé maternité ? De quoi rendre encore plus amers les non titulaires admissibles ou admis aux concours et dont la candidature a été jugée irrecevable pour quelques jours manquants … Ils feront l’affaire comme non-titulaires mais pas comme lauréats des concours réservés.
Il nous semble important que les conditions d’accès aux concours réservés soient revues et communes à l’ensemble des concours (par exemple les services d’AED sont pris en compte pour les concours internes, mais pas les concours réservés ; la période de service nécessaire en 2011 doit aussi être modulable, car on pourrait être non titulaire pendant 10 ans, ne pas être embauché pendant la période inscrite dans la loi et donc ne jamais pouvoir se présenter). Il nous semble également indispensable de mettre en place de vrais pré-recrutements dès la licence pour favoriser l’accès de tous les étudiants qui le souhaitent à la préparation des concours dans des conditions matérielles satisfaisantes. Mais encore faut-il donner envie à des étudiants de devenir professeurs, donc de revaloriser les salaires (et pas en baissant de 20 % la rémunération des entrants comme il est prévu par le Ministère sous prétexte d’un recrutement avancé au M1) et d’améliorer les conditions de travail, de vastes chantiers que nous ne demandons qu’à ouvrir le plus rapidement possible, dans le cadre d’une véritable négociation.

Pour terminer, nous tenions à finir la déclaration en saluant 2 de nos élues qui partent en retraite dans quelques semaines et qui nous manqueront beaucoup dans les CAPA à venir, même si elles continueront à militer à nos côtés dans d’autres occasions. Elles font partie de ces militants qui font la fierté d’une organisation syndicale, à la fois professionnelles reconnues dans leurs établissements et auprès de leurs élèves, mais aussi élues investies dans la défense des personnels et la lutte contre les injustices. Merci à Arlette Despretz et à Alice Achille.

Ordre théorique des disciplines :

CPE : mardi 11 juin après-midi