Le collège Anne Frank était en grève ce jeudi 21 novembre pour dénoncer les conditions de travail et le climat de violence de l’établissement
Communiqué de presse des personnels :
Les personnels du collège Anne Frank de Roubaix sont en grève ce jeudi 21 novembre 2013 mais sont présents dans leur établissement au côté de représentants de parents d’élèves. Ils tiennent à tirer la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail et sur le climat de violence qui règne dans l’établissement (harcèlement de professeurs, insultes, coups, bousculades volontairement déclenchées, bagarres, règlements de compte, constitution de bandes menaçantes, propos violents entre élèves parfois à caractère sexuel ou discriminatoire...). Le travail n’est plus qu’épisodique et nombre de professeurs ont l’impression de ne plus pouvoir faire leur travail correctement. Ils craignent qu’une culture du mépris, de la provocation et de la surenchère ne soit en train de se répandre dans toutes les classes et à tous les niveaux et se refusent à l’accepter. Ils veulent défendre le droit de tous à une scolarité sereine et riche ainsi que leur propre droit à travailler dans des conditions acceptables afin que soit respecté le principe républicain d’égalité.
Aucun professeur ne se réjouit jamais d’une exclusion définitive qui constitue toujours un constat d’échec mais choisir de comprendre et d’excuser systématiquement des fauteurs de troubles sur lesquels les multiples sanctions et les dispositifs d’accompagnement n’ont plus de prise, en attendant qu’un accident dramatique se produise n’est plus acceptable. Dans ces circonstances, il n’y a plus aucun sens à la sanction, tant pour l’élève incriminé que pour ses camarades, comme on l’observe au niveau national également.
Le manque criant de personnel de surveillance (7 équivalents temps complet
pour 2 salles de permanence, une salle d’exclusion, trois couloirs, la cour, la grille et 561 élèves), des classes « pleines » (on frôle le seuil de 23 par classe établi pour les collèges des zones d’éducation prioritaire) dans des salles prévues pour 24 élèves, sont autant d’éléments qui aggravent la situation.
Nous avons perdu la plupart des postes d’assistants pédagogiques et, parallèlement, nous accueillons des emplois d’avenir dont les missions sont tout à fait différentes ce qui contribue à rendre plus illisible l’organisation de la prise en charge des élèves.
Nous rappelons qu’en juin 2013 nous demandions
- un supplément de 4 surveillants et que nous en avons obtenu 1 provisoirement
- une journée de concertation par trimestre et nous attendons toujours.
Les professeurs et nombre d’élèves souffrent de cet état de fait : il est de notre devoir de dénoncer cette prise de risque quotidienne.