Selon les premières indications parvenues au SNES pour la 10e journée de mobilisation dans l’Education Nationale, près de 60 % des personnels sont aujourd’hui en grève dans les lycées et les collèges, soit plus que les 22 et 27 mai.
Les personnels montrent ainsi que, s’ils ont pris acte du premier geste fait par le gouvernement hier, leur détermination reste intacte. Ils entendent bien ne pas en rester aux annonces du 2 juin sur la loi de décentralisation, d’autant plus que plusieurs membres du gouvernement s’emploient depuis hier à en réduire la portée.
Les milliers d’établissements, les centaines de milliers de personnels qui se sont impliqués depuis des mois dans un mouvement sans précédent dans l’Education, qui sont parfois en grève depuis plus d’un mois, ne se contenteront pas d’un simple report à septembre du dépôt du projet de loi. N. Sarkozy et L. Ferry se sont engagés hier sur un réexamen « sans tabou » du projet et sur des annonces à l’occasion de la table ronde qui sera réunie mardi 10 juin. Le message des personnels est clair : les annonces doivent porter sur le retrait des mesures « éducation » du projet de loi, à commencer par les transferts des personnels et de leurs missions. Des annonces concrètes sont aussi attendues sur les Mi-Se, les moyens de l’Education et les retraites.
Le SNES attire une fois de plus l’attention du gouvernement sur les risques qu’il prendrait, à quelques jours d’échéances décisives pour le baccalauréat, en tergiversant encore après 3 semaines de « discussions ».
Le SNES appelle donc les personnels à maintenir la mobilisation à son plus haut niveau : grèves reconductibles, manifestations, initiatives en direction des parents d’élèves et de l’opinion publique.
Attentif aux possibilités de développement de la mobilisation interprofessionelle, il sera partie prenante des mobilisations qui se préparent dans l’Education pour le 5 juin. Il propose en outre de faire du 10 juin, jour de la table ronde Education et de l’ouverture du débat au parlement sur les retraites, une nouvelle grande journée de grèves et de manifestations.
Paris, le 3 juin 2003