Souvenez-vous… lors de la session du baccalauréat 2018, une série de dysfonctionnements entachent gravement le bon déroulement de cet examen national que d’aucuns souhaitent réformer pour le rendre plus local… au centre de l’affaire un centre d’examen du Maubeugeois où lors de l’épreuve de sciences physiques, on interdit aux candidats d’utiliser les programmes de leur calculatrice alors que partout ailleurs, les candidats de la série S le peuvent… face au tollé soulevé par des familles, le Rectorat s’engage à tenir compte dans la correction de cet incident…sans voir que ce serait rompre l’anonymat des copies ?
Quelle n’est pas ensuite la surprise des jurys d’examens lors des délibérations de constater (sans aucune information préalable…) que leurs notes ont été modifiées, faisant fi de la réglementation qui rend ces mêmes jurys en théorie souverains…modifications souvent en contradiction totale avec les dossiers scolaires même pas consultés…des candidats passant allégrement de 1 à 16 sur 20 en physique, d’autres notés 7 se voyant notés 15 en mathématiques et comble, un élève absent obtenant la note de 9 sur 20 en mathématiques.
Embarras des services de la division des examens, discours contradictoire de l’inspection pour finalement opérer dans l’urgence des modifications de notes en l’absence des jurys (en affirmant tenir compte cette fois des dossiers scolaires).
Face au scandale dénoncé par les collègues en jury d’examen et la section académique du SNES FSU, Mme Le recteur finit par annoncer une nouvelle délibération des jurys le jour même où les 200 candidats concernés se voyaient remettre des relevés de bac jamais validés en délibération…
Triste épilogue qui se termine le lundi 9 juillet au soir à Valenciennes où après toute une journée d’interrogation lors des oraux de contrôle, les autorités académiques viennent présenter leurs excuses aux examinateurs et proposent à 18h de commencer une nouvelle délibération, pour éventuellement revenir sur des résultats déjà distribués (!) …dans des salles où rien ne permet aux jurys de délibérer sans informatique, sans relevés de notes, sans dossier scolaires.
A juste titre, face à tant d’erreur en chaine, face à tant d’improvisation, Mme Le Recteur, dites-nous ce qui s’est passé réellement ? Vous nous aviez promis une enquête, où en est-on ?
Car au final, si farce il y eut, les dindons furent bien les élèves, les professeurs et tous ceux qui restent attachés à la valeur d’un examen national qui ne méritait pas tant d’amateurisme dans son organisation.
16 septembre 2018