Les membres élus du Conseil d’Administration du lycée Paul Duez de Cambrai, représentants du personnel (liste FSU, UNSA, non - syndiqués) déplorent fortement les attaques portées en ce moment au service public d’éducation.

Ils ont pris connaissance lors de la commission permanente du vendredi 4 février 2005 de la dotation horaire en très nette baisse attribuée à leur établissement ; Ils refusent de voir disparaître une division de première ES, une division de Terminale S, une division de terminale STI GE sans compter la suppression de deux groupes en BTS industriels ; Ils déplorent la suppression de 3 postes d’enseignants qui vont toucher une fois de plus des collègues impliqués dans la vie de l’établissement parfois depuis plusieurs années alors que les effectifs prévus par le Rectorat (sans toujours tenir compte de la réalité du terrain) envisagent une baisse de 63 élèves. Ils regrettent la multiplication des services partagés qui dégradent les conditions de travail des collègues.

Les représentants des personnels regrettent qu’une fois de plus le mode de calcul de la dotation horaire globalisée, qui ne correspond même pas à une baisse des effectifs attendus au niveau académique, ne prenne pas en compte les multiples initiatives pédagogiques mises en place sur le terrain ni la spécificité du public que nous accueillons dans l’Académie de Lille, une des académies qui est le plus confrontée aux difficultés sociales et scolaires qui en découlent malheureusement souvent.

Cette baisse importante des moyens horaires risque de se traduire par une dégradation de la qualité de l’enseignement ; le nombre d’élèves va augmenter dans chaque classe et il ne sera pas possible de mettre en place de quelconques actions en faveur de la réussite de tous les élèves, notamment ceux les plus en difficulté ; et cela quelle que soit la répartition des moyens sur laquelle l’administration voudrait qu’ils s’expriment ce jour.

Ils condamnent sans réserve cette situation qui est la conséquence directe de choix politiques qui suppriment dans l’Académie 940 postes d’enseignants, qui s’ajoutent aux 600 suppressions de la rentrée 2004, sans compter les 40 postes d’administratifs, les postes de COP ou le non-remplacement des personnels d’encadrement éducatif arrivant en fin de contrat. Pour la première fois, le Recteur ne peut plus se targuer d’une augmentation - même symbolique comme certaines années - de l’indicateur H/E.

Cette situation s’inscrit en totale contradiction avec les objectifs ambitieux d’augmentation des qualifications et la réussite scolaire avancés par la Loi Fillon et fait peser de lourdes menaces sur l’avenir du service public d’éducation nationale

C’est pourquoi les représentants du personnel refusent de siéger ce soir en Conseil d’administration et de traiter de la question de la répartition des moyens pour la rentrée 2005.