"Parce que nous voulons continuer à exercer correctement notre métier de correcteur, nous professeurs de philosophie demandons :
– l’accès aux copies de baccalauréat dans leur version originale (en papier), en lieu et place de la version numérisée qu’on nous impose, au prix d’un alourdissement du travail des centres d’examens* et de celui des correcteurs, condamnés à lire plus de 120 copies en quelques jours, sur un écran d’ordinateur. (* centres obligés de scanner près de 525 000 copies)
– l’allongement des délais de correction d’au moins 48h pour retrouver une quotité journalière de correction compatible avec une lecture consciencieuse des copies. On constate relativement aux sessions précédentes (2018, 2019) une diminution d’environ 1/4 de notre temps de correction, à charge égale de copies.
– plus généralement de la part de notre ministre, un peu plus de considération pour notre travail, alors qu’on nous impose la correction d’une épreuve très affaiblie dans son contenu (suite à une année scolaire incomplète), ainsi hélas que dans sa signification, faute dans bien des cas, de prévaloir sur la note de contrôle continu.
Les professeurs de philosophie signataires de cette motion disent au passage leur attachement à un authentique examen national, anonyme et terminal, soit tout autre chose que cette ubuesque session 2021. La prochaine assemblée générale des correcteurs de philosophie de l’académie de Lille se tiendra le 23 juin à 17h. Nous ne rentrerons aucune note dans Santorin avant le mardi 29 juin ni peut être au-delà."