15 mars 2009

Actualité

Motions « droits et libertés » adoptées au congrès de Dunkerque

Motions « droits et libertés » adoptées au congrès de Dunkerque

MOTION DE SOUTIEN SUR LE THEME DE L’AIDE AUX REFUGIES

Le 25 février dernier, une bénévole de l’association Terre d’Errance, créée pour apporter un soutien matériel aux migrants d’un camp de fortune établi à Norrent-Fontes (62), a eu la surprise d’être interpellée chez elle, au petit matin, par la Police de l’Air et des Frontières.
Emmenée au centre de rétention de Coquelles avec 13 réfugiées, elle subit 8 heures de garde à vue, des pressions pour qu’elle livre les noms d’autres bénévoles, et comprend que depuis plusieurs jours ses communications téléphoniques étaient placées sur écoute.
Que lui reproche-t-on ? Simplement de recharger chez elle quelques téléphones portables, à la demande de ceux qui tentent de rejoindre l’Angleterre en grimpant dans des camions sur l’aire d’autoroute voisine …
Le congrès académique du Snes condamne fermement la politique menée par le gouvernement sous couvert de « maîtrise de l’immigration » et de la prétendue lutte contre « l’aide au séjour irrégulier ». Il apporte son soutien total à celles et ceux qui, comme Monique Pouille, agissent comme militants et bénévoles en apportant un secours indispensable aux migrants, notamment depuis la fermeture du camp de Sangatte. Il condamne toute forme de criminalisation d’une démarche juste et humanitaire de soutien aux réfugiés, et exige qu’aucune poursuite ne soit engagée en ce sens ni contre elle, ni contre toute autre personne qui aide les réfugiés.


Motion présentée par les S1 du Lycée et du collège Blaise Pascal de Longuenesse et par le S1 du lycée Alexandre Ribot de Saint Omer

Monsieur Samu Lukombo, de nationalité angolaise, vit en France depuis 2002. Après avoir demandé l’asile politique, qui lui a été refusé, ses différentes démarches pour obtenir un titre de séjour sur le territoire français sont restées vaines. Le 17 février dernier la préfecture du Pas de Calais lui a signifié un rejet de son recours gracieux. Or, en 2006, il a rencontré Melle Natacha Senga Wasukama, de nationalité congolaise, et mère célibataire d’une petite Claudia. Depuis il a formé une famille avec cette jeune femme, avec la reconnaissance a posteriori de Claudia et la naissance d’une petite Sacha en 2007. La vie commune des conjoints a été certifiée par la mairie de Saint Omer en août 2008 et Claudia est scolarisée dans une école maternelle de cette même ville. Enfin, le procureur de la République vient d’accorder aux conjoints l’autorisation de se marier, le mariage devant avoir lieu le 21 mars prochain.
Le congrès du SNES dénonce la décision de la préfecture du Pas de Calais qui démantèle une famille en éloignant le père de ses enfants et de leur mère. Il exige que la situation de Monsieur Samu Lukombo soit réexaminée au plus tôt afin de lui octroyer un titre de séjour Vie Privée Familiale.


Motion de soutien à Amina : pour un droit à poursuivre sa scolarité en France !

Obligée de quitter l’Algérie où sa sécurité était menacée, Amina Boukhari Ben Amara arrive en France l’automne dernier pour y faire une demande d’asile. Mal conseillée par l’administration et découragée par les difficultés rencontrées, elle se résout à suivre les conseils de RESF Lens/Arras et convertit sa demande initiale en simple autorisation à poursuivre ses études en France, grâce à un titre de séjour d’étudiant. Alors qu’elle est scolarisée en BTS au lycée Condorcet de LENS, qu’elle subvient à ses besoins matériels, elle est - contre toute attente - sous l’effet d’une obligation de quitter le territoire. Dans le court délai que nous laisse un recours en justice faisant appel de cette décision inexplicable de la préfecture d’Arras, il nous appartient de mobiliser l’opinion de la profession pour permettre à Amina Boukhari Ben Amara, de vivre en sécurité et de poursuivre ses études en France. Le SNES, réuni en congrès Académique à Dunkerque, réclame la régularisation de la situation administrative d’Amina .