A l’appel du SNES-FSU, près d’une cinquantaine de collègues de langues de l’académie ont participé, à Lille, à une matinée de réflexion et de partage d’expériences concernant la mise en place des nouvelles épreuves orales du baccalauréat issue de la réforme Chatel du lycée, poursuivie par le gouvernement actuel. Si La session 2013 du baccalauréat général et technologique, version réforme Chatel, commence dans quelques jours pour les épreuves finales, les nouvelles épreuves de compréhension et d’expression orales ont déjà eu lieu pour l‘ensemble des lycéens. Elles font apparaître de très graves dysfonctionnements qui menacent la qualité et la nature même de cet examen national : inégalité de traitement des candidats face à l’examen, étalement des épreuves de janvier à juin en fonction des langues, des classes, des établissements…. conditions matérielles problématiques (surcharge de candidats, mauvaises conditions d’écoute, limitation du choix des sujets faute de matériel adéquat disponible, absence de copies et de papier d’examen officiels….), absence de vérification de l’identité des candidats, refus de l’anonymat des copies dans de nombreux cas, non-respect de la confidentialité des notes, évaluation de ses propres élèves…, pressions sur les examinateurs en vue d’une notation positive…. Pour les épreuves d’expression orale, elle a tourné à la parodie, la plupart des élèves se limitant à réciter par cœur un résumé décalé appris au préalable…. Et la liste n’est pas exhaustive…

Pour le SNES-FSU, qui a alerté depuis des mois le Rectorat et le Ministère sur la situation, il faut absolument changer les modalités de ces épreuves pour la session 2014, afin de garantir la qualité et la pérennité du baccalauréat. Une pétition nationale SNES-CGT-Sud Education a d’ailleurs recueilli plus de 5000 signatures en un mois http://www.lille.snes.edu/spip.php?article2534.

A l’issue de la matinée d’échanges intenses et animés, les collègues se sont rassemblés devant le rectorat.

Des mobilisations ont été décidées pour les semaines et les mois à venir, à commencer par des prises de paroles dans les conseils de classes, lors du baccalauréat et dans les Conseils d’Administration de fin juin.