A partir du 19 mai, les premiers résultats de ParcourSup seront communiqués aux élèves pour leur orientation post-bac. La phase d’admission dans l’enseignement supérieur débutera le mardi 19 mai 2020 à 17h et se terminera le 17 juillet 2020 à minuit.
Pendant la crise sanitaire, le calendrier ParcourSup tient la rampe et est même resserré pour les élèves. En raison de la suppression des épreuves du premier groupe du bac, la procédure d’affectation ne s’arrêtera pas entre fin mai et mi -juin comme les années précédents.
Pour les élèves, au-delà du confinement et de l’examen délivré en contrôle continu, cette année aura été particulière pour leur orientation post-baccalauréat. Le confinement a débuté avant la restitution des lettres de motivation sur la plate-forme ParcourSup et beaucoup d’élèves n’ont pas pu bénéficier des conseils de leurs enseignants.
La logique de mise en concurrence et de tri des élèves de terminales sera accentuée au détriment des élèves des classes sociales défavorisées. Et dans cette nouvelle phase d’affectation, les élèves ne pourront toujours pas avoir de conseils de leurs enseignants ou des Psy En de leur établissement.
Les analyses du SNES-FSU sont renforcées et les derniers faits démontrent les effets délétères de ce tri généralisé au détriment des élèves les plus fragiles socialement. L’accès au supérieur pour les élèves devrait être un droit et tous les élèves doivent pouvoir poursuivre leur scolarité dans l’université de leur choix.
A noter qu’en raison de la crise actuelle,selon les organismes d’apprentissage, le recrutement en apprentissage subira une forte baisse de l’ordre de 20% à 40% à la rentrée de septembre 2020. De nombreux élèves devront revenir dans la formation initiale sous statut scolaire, mais la DRIAO ( Délégation de la région académique à l’information et à l’orientation) du rectorat de Lille a déjà annoncé que la formation initiale sous statut scolaire ne pourra pas absorber ce flux supplémentaire d’élèves.
Le SNES-FSU et la FSU ont toujours été opposés au développement de l’apprentissage en raison du traitement inégalitaire des élèves mais aussi parce qu’il est recrute uniquement en période économique florissante pour les entreprises.