22 octobre 2011

Le Snes-FSU dans l’Académie

Résultats des élections professionnelles : communiqué FSU

Le Comité Technique Académique est une nouvelle instance, élue directement, se substituant au CTPA dont les sièges étaient répartis en fonction des résultats des élections aux CAPA ; elle regroupe tous les corps de l’Education Nationale et aura compétence sur la gestion des postes par le Recteur et sur sa politique éducative, en particulier pour le second degré.

La FSU arrive 2e avec 33 % des voix et 4 sièges sur 10 (elle en aurait 5 ou 6 selon l’ancien mode de calcul), à 97 voix du premier, l’UNSA (chacun comprendra ici notre insistance à faire voter et nous regrettons que tous les syndiqués n’aient pas voté, le plus souvent découragés par la difficulté à le faire)

Le SE-UNSA aura donc 5 sièges, alors que ses voix sont essentiellement issues des corps de chefs d’établissement (455 voix), d’inspecteurs (67), et de professeurs des écoles (4249) contre 51 votes d’agrégés, soit à peine plus de 2 fois le nombre de candidats sur la liste (678 pour le SNES) et 510 voix de certifiés (2926 pour le SNES). On imagine sans peine ce que donneront les discussions sur l’application des majorations de service si nous laissons faire !

COMMUNIQUE DE LA FSU

En organisant les élections professionnelles 2011, le ministère avait affiché deux objectifs : décrédibiliser un syndicalisme qui détone dans le paysage par l’attachement que lui portent les personnels et minorer le poids de la FSU, une fédération qui dérange, car en capacité d’organiser des mobilisations majoritaires pour s’opposer et proposer.

Le ministère a donc imposé un vote électronique qui a enlevé le droit à l’expression de catégories entières, en particulier les plus nombreuses et les plus précaires et multiplié les dysfonctionnements techniques, prouvant que ces modalités sont à proscrire impérativement à l’avenir. La FSU étudie les possibilités de recours pour contester un scrutin scandaleux !

Ainsi, le nouveau Comité Technique académique de Lille aura été élu par seulement 35 % des personnels après 8 jours de vote contre 65 % en 2008 sur une seule journée, avec surreprésentation du corps des chefs d’établissements (80 %), des inspecteurs (80%) et une minoration des non titulaires (moins de 10 %) et même des titulaires enseignants (40 %).

La FSU avec 56 élus sur 131 est confirmée comme la première fédération de l’Education nationale dans le Nord Pas de Calais, dans le droit fil de sa représentativité nationale. Derrière cette première place confortée, le paysage syndical se resserre au détriment d’organisations combatives et engagées aux côtés de la FSU contre la destruction du service public d’Education nationale.

D’ores et déjà, la FSU, forte de sa légitimité renouvelée, appelle les autres organisations syndicales se reconnaissant dans ses valeurs et ses combats à la rejoindre pour construire un mouvement d’ampleur contre les réformes destructrices dénoncées majoritairement par les personnels.

La FSU est bel et bien la seule alternative crédible au syndicalisme d’accompagnement, de résignation et de renoncement. Elle incarne un projet éducatif ambitieux et exigeant pour tous les élèves, sur l’ensemble du territoire national, dans lequel se reconnaissent la majorité des personnels. Le combat continue !