Réussir le 19 octobre à Paris.
Nous avons besoin d’être très nombreux dimanche 19 pour faire entendre la voix de la majorité de la profession :
- Celle qui combat les attaques répétées contre l’école publique et laïque et ses personnels,
- celle qui s’oppose à de nouvelles régressions comme celles que prépare Darcos,
- celle qui ne renonce pas à la réussite de tous les élèves et refuse un système où les maîtres mots sont « mérite », individualisation, ou contraintes budgétaires,
- celle qui s’engage pour une nouvelle étape de la démocratisation de l’Education Nationale, en portant ses propositions pour le collège, le lycée,
- celle qui porte l’exigence, pour remplir ces missions de service public, de personnels qualifiés, respectés dans leur métier, leur statut et leur rémunération.
La FSU Nord Pas de Calais organise un déplacement en bus à partir de plusieurs villes de la région (horaires et lieux sur le site du SNES
La participation du plus grand nombre d’entre nous est indispensable. Merci de t’inscrire rapidement soit en contactant le responsable du bus, soit par retour de message en précisant le nom, les coordonnées téléphoniques et le lieu de départ.
Première action d’ampleur après les « jeudis de l’éducation », la grève du 7 octobre a été mieux suivie dans les lycées (de 15 à 51 %) que dans les collèges (le rectorat annonçant des taux d’environ 13 % de grévistes). Loin d’être négligeable dans un contexte où l’unité syndicale n’avait pu être réalisée, la mobilisation n’est cependant pas à la hauteur des enjeux.
La manifestation Education a réuni de 800 à 1000 collègues, avec notamment une présence colorée des TZR. Le refus de la CGT de retenir nos revendications pour l’école, le budget et les services publics comme revendication commune à l’action du 7 ( en s’en tenant au mot d’ordre international sur le travail décent) n’a pas remis en cause la démarche unitaire : le départ d’un autre lieu a permis de mettre en avant nos revendications avant de converger avec l’autre cortège. Il y avait au total 3 à 4000 manifestants. Les autres organisations (CFDT, UNSA, CGC..) avaient refusé la manifestation et l’appel à la grève.
Cette journée de mobilisation nous montre à la fois l’inquiétude de la profession vis-à-vis des annonces de 6000 suppressions dans le second degré et des projets de Darcos sur le lycée, mais aussi la nécessité de continuer à informer les collègues.
Réforme des lycées : Le SNES claque la porte.
Le SNES avait fait le choix de participer à des discussions sur la réforme des lycées pour faire entendre ses propositions. Le ministre a fait le choix d’amuser la galerie lors de réunions où son représentant ne lâchait rien, tout en diffusant à travers les medias ses véritables projets. Le Bureau National du 8 octobre a décidé de claquer la porte puisque les seules pistes retenues vont à l’encontre des élèves et des personnels : semestrialisation et modularisation en briques de 3 heures, suppression des voies et des séries au profit de parcours « colorés », disparition de fait du bac comme examen terminal, le tout avec une diminution horaire de plus de 10 %, menaces sur le service hebdomadaire des enseignants, autonomie accrue des établissements et renforcement des hiérarchies locales.
Loin de réduire les inégalités, la structure proposée sera source d’exclusions nouvelles, pour ceux qui n’oseront plus se lancer dans un parcours de formation aussi complexe comme pour ceux qui s’y engageront et seront triés au moment de la poursuite d’études dans le supérieur.
Pour les personnels, c’est la remise en cause des statuts et des qualifications, un alourdissement inévitable des tâches et un changement radical du métier.
Conscient de la gravité des enjeux, le SNES décide de porter ses revendications et ses propositions pour un lycée rénové et démocratique auprès des personnels, des élèves et des parents.
La manifestation unitaire du 19 octobre doit faire entendre haut et fort notre conception exigeante de l’école et notre détermination face à la politique gouvernementale dans ce domaine.