15 mars 2014

Le Snes-FSU dans l’Académie

Texte action voté le 14 mars 2014 (congrès académique)

Congrès académique 13 et 14 mars 2014 : TEXTE ACTION

Le 18 mars, la FSU, la CGT, FO et Solidaires appellent à la grève nationale et à la manifestation pour l’augmentation des salaires et des pensions, l’amélioration des conditions de travail et la défense de l’emploi. Le congrès académique mobilisera les collègues pour faire du 18 mars une journée de mobilisation réussie. La journée du 18 mars doit être la première étape d’un plan de mobilisation de tous les salariés contre l’austérité et les régressions sociales. Les annonces attendues d’un plan d’austérité portant sur 50 milliards d’euros doivent être le déclencheur d’un plan d’actions de grande ampleur et le moment de construire de véritables alternatives avec l’ensemble des salariés et des retraités qui ont un appel spécifique à une action le 1er avril et appelle à une journée unitaire le 3 juin.

Prolongeant et aggravant les attaques néolibérales de l’UE, les Etats-Unis et l’Union Européenne sont en cours de négociation d’un Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Ce nouvel accord de libre échange menace toutes les normes et les règlements qui constituent un obstacle au commerce comme la protection sociale, le droit du travail, les législations sanitaires, environnementales... Le SNES et la FSU doivent être activement partie prenante des collectifs contre le pacte transatlantique qui commencent à rassembler organisations syndicales, associations et partis politiques.

Cependant, les attaques récentes contre la Fonction publique (annonce du gel du point d’indice en 2015 pour la 5e année consécutive, ballons d’essai sur le gel des promotions, sur le non remplacement des postes de fonctionnaires, …) nécessitent une réaction ferme de la part de l’intersyndicale fonction publique : elles reprennent les refrains de l’ancien gouvernement qui avaient soulevé, à juste titre, un tollé et des mouvements d’ampleur. Il n’est pas envisageable que les organisations syndicales n’impulsent pas une mobilisation à la hauteur des attaques contre la fonction publique.

Côté Education nationale, le SNES-FSU doit être à l’offensive pour défendre nos métiers et nos conditions de travail en :
 se prononçant pour le retrait immédiat du projet Peillon de refonte des statuts.

 demandant le report du CTM pour avoir le temps d’organiser une consultation nationale des syndiqués.

 en votant, dans le cas contraire, contre les décrets présentés au CTM du 27 mars s’ils reprennent les orientations que nous avons dénoncées dans les fiches.

 mobilisant la profession par un appel à la grève contre ces décrets dès leur publication et en portant haut et fort nos revendications concernant la diminution du temps de travail et l’amélioration des conditions d’enseignement pour tous.

 en appelant à la grève le 29 août, jour de pré-rentrée, car rien ne justifie d’amputer un temps de vacances déjà bien raccourci alors que le vote contre en CSE a été unanime.

Le SNES-FSU a été critiqué par l’officine Terra Nova, preuve que nous sommes le syndicat qui compte, donc celui qu’on veut abattre à quelques mois des élections professionnelles. Il faut dénoncer une opération de l’UNSA et sa politique de plus en plus outrancièrement affichée de soutien au gouvernement. Le SNES-FSU doit surtout se servir de ce brûlot pour porter auprès de nos collègues son projet visant à défendre la spécificité du second degré et recadrer le débat concernant les origines de l’échec scolaire mais aussi en dénonçant le danger que la loi d’orientation et de rénovation de l’école fait peser sur l’existence même du second degré.

Au niveau académique, le SNES poursuit ses actions sur le terrain pour redynamiser les sections syndicales d’établissement et donner aux collègues des outils pour lutter contre les réformes et la pression managériale. Dans un contexte difficile, la reprise de la syndicalisation dans notre académie est un signe qui encourage à poursuivre sur des bases revendicatives claires et offensives.

A tout instant, l’éclairage syndical du contexte politique doit nourrir l’action. Il faut qu’en permanence, le syndicat fasse la lumière sur l’offensive anti-sociale et anti-services publics du MEDEF, sur la nocivité des politiques européennes.

95 votants, Unanimité.