Le premier ministre, Dominique de Villepin, a dévoilé le 16 janvier son plan pour l’emploi, qui se traduit par le Contrat Première Embauche (CPE). Présenté par le gouvernement comme une mesure miracle pour lutter contre le chômage des jeunes, le CPE, n’est qu’une nouvelle attaque contre le droit du travail. Destiné aux jeunes de moins de 26 ans, il élargit la précarité en instaurant une « période d’essai » de 2 ans, tout en permettant aux employeurs de bénéficier d’exonération de charges patronales. Cette « période d’essai » donne à l’employeur la possibilité de licencier un salarié sans motif ni préavis, ce qui enlève toute possibilité à un jeune de s’installer ou de bénéficier d’un crédit. Et la seule « compensation » accordée est, en cas de licenciement au bout de 4 mois de travail, une indemnité de 460 versée pendant deux mois par l’état. Comment s’opposer à un employeur qui peut, sans avoir à se justifier, vous licencier du jour au lendemain ?
Cette mesure est un nouveau coup de couteau dans le dos de la jeunesse. On ne peut tolérer d’un gouvernement qu’il considère la jeunesse comme une source de salariés « jetables ». Qui plus est, comment ne pas voir là les prémisses d’un conflit de génération, poussant les plus vieux vers la sortie pour les remplacer par une main d’ouvre plus jeune, mais aussi moins payée et plus malléable. De plus, joint au Contrat Nouvelle Embauche présenté cet été, le gouvernement montre clairement qu’il place la précarité des jeunes et des salariés parmi ses priorités. L’augmentation du nombre de contrats précaires est une grave menace contre le CDI et la sérénité de l’emploi. Les menaces que fait également peser le gouvernement sur le droit du licenciement montre clairement une volonté de démanteler progressivement le code du travail dans le but d’instaurer une précarité des salariés au profit des employeurs. Enfin, alors qu’il prétend lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement supprime plus de 6000 postes ouvert aux concours dans l’enseignement, (alors que dans un même temps les effectifs des classes augmentent), et cela d’autant plus dans le Nord Pas de Calais, où plus de 600 emplois sont supprimés à cause de la nouvelle carte scolaire. On ne peut pas dire qu’empêcher plus de 6000 étudiants de rentrer dans l’enseignement alors qu’il serait nécessaire de recruter c’est créer de l’emploi ! Face à ces attaques, nous nous devons d’opposer au gouvernement un front uni afin d’organiser la contre-offensive. En conséquence, nous exigeons le retrait immédiat du Contrat Première Embauche et du Contrat Nouvelle Embauche. Le collectif lillois pour le retrait du Contrat Première Embauche appelle à participer aux assemblées générales prévues :
– A Lille 3, jeudi 26 janvier 12H amphi 3
– A Lille 1, vendredi 27 janvier 12H30 amphi Fresnel au P1
– Ainsi qu’à la manifestation organisée le jeudi 2 février à 14H30 au départ de l’avenue Kennedy(métro mairie de Lille), pour rejoindre ensuite le cortège de la fonction publique."
Cé, FSU Nord Pas de Calais, JC, JCR, LCR, MJS, PC,
PS, SUD éducation 59/62, SUD étudiant-e, UD CGT, UEC, UNEF, Union syndicale Solidaires.