Mars 2005 : Villeneuve d’Ascq et Lille-Est
se mobilisent pour l’école publique.
L’Education nationale subit des restrictions budgétaires sans précédent. Depuis 2002, des milliers de postes d’enseignants, de personnels de service, de surveillants ont été supprimés. Le budget Sarkozy-Fillon pour 2005 ferme plus de 6000 postes dans les collèges et lycées (dont 940 dans notre académie) et ne crée pas suffisamment de postes dans le écoles primaires pour faire face à la hausse démographique (aucun dans notre académie). On nous annonce encore pire avec le budget 2006.
Dans les établissements de Villeneuve d’Ascq et environs,
la préparation de la rentrée 2005 se traduit déjà par l’annonce de fermetures de classes et de suppressions de postes d’enseignants, comme dans toute l’académie de Lille :
• 8 fermetures de classes envisagées dans les écoles primaires de Villeneuve (à Augustin Thierry, Bossuet, Camus, Chateaubriand, Clair, Picasso, Taine, Toulouse Lautrec) ;
• 23 postes supprimés dans les collèges et le lycée (2 à Claudel, 3 à Molière, 3 à Rimbaud, l’équivalent de plus d’1 poste à Blum alors que les effectifs augmentent et de 3 à Triolo, 5 à Queneau, au moins 2 à Saint-Exupéry à Hellemmes, 4 à Cysoing) ;
• une vingtaine d’enseignants de plus devront exercer sur 2 ou 3 établissements.
Nous avons la certitude que la rentrée prochaine marquera une nouvelle dégradation pour les conditions de travail de nos enfants, de nos élèves :
? recul de la scolarisation en maternelle : il sera de plus en plus difficile d’inscrire les enfants de moins de 3 ans et parfois ceux qui ont dépassé cet âge. Multiplication des classes à double niveau en élémentaire.
? des classes de plus en plus chargées dans les écoles, collèges et lycées, donc des difficultés supplémentaires pour bien s’occuper de tous les élèves, surtout ceux qui sont en difficultés.
? Le risque de plus en plus certain de ne pas pouvoir permettre aux doublants du lycée de terminer leurs études secondaires à Queneau, s’ils le souhaitent (le nombre de divisions de terminales prévues ne le permettant pas) ;
? des options assurées dans des conditions peu favorables par manque de moyens horaires ;
? l’impossibilité de mettre en œuvre les dispositifs spécifiques prévus dans les projets d’établissement pour aider les élèves en difficulté ;
? au moment où le ministre affirme vouloir mener une politique en faveur de l’intégration des enfants handicapés, on retire des moyens à ce secteur.
Comment assurer la réussite de tous les élèves en surchargeant les classes et les groupes de langues, en réduisant le choix des options, en compromettant les dispositifs d’aide plus individualisée ? Comment y parvenir quand les suppressions de postes et les services partagés cassent des équipes et fragilisent des personnels ?
Dans le même temps, le gouvernement fait voter une loi d’orientation dont l’objectif essentiel est de justifier de nouvelles restrictions budgétaires pour l’école publique.
Devant la gravité de la situation, avec un gouvernement qui reste sourd, nous devons hausser le ton pour signifier solennellement notre refus de cette politique de casse du service public.
Nous vous invitons à participer à l’une des réunions d’information organisées par les parents et les personnels, soit le :
– Lundi 7 mars : au LCR Les Tailleurs à 18h (Triolo), au LCR des cygnes, à 20h30 (Cousinerie)
– Mardi 8 mars : au collège Rimbaud à 18h ; au collège Saint-Exupéry à 18h
– Jeudi 10 mars : à l’Hôtel de Ville à 18h
Nous vous appelons à une première mobilisation le jeudi 10 mars, jour de grève nationale pour les personnels de l’Education nationale et de plusieurs services publics, jour d’école morte à l’appel de la FCPE.
ENSEMBLE POUR UNE AUTRE ECOLELes signataires : FSU (SNES, SNEP, SNUIPP, SNASUB), SGEN-CFDT, SUD-Education, FCPE, PEEP Queneau...